1. Le projet artistique (25)


    Datte: 13/02/2022, Catégories: Gay Auteur: Yojik, Source: Xstory

    ... passés, les avertit Marie."
    
    Nous leur demandâmes s’ils étaient libres en début d’après-midi. Ils l’étaient donc nous nous donnâmes rendez-vous dans le parc pour parler. Les trois couples avaient déjà réfléchi à ce qu’il était possible de dire aux deux frères concernant la solitude ressentie par leurs copines. Quand elles voulurent bien les lâcher pour qu’ils aillent en cours, nous briefâmes rapidement les deux jeunes femmes. A la pause en milieu de matinée, elles se précipitèrent pour les retrouver. Et apparemment, eux étaient les premiers à sortir de cours. A midi ce fut la même chose, elles durent les laisser partir déjeuner. De toute façon, elles devaient aussi passer chez elles.
    
    Nous nous retrouvâmes dans le parc dans l’après-midi. Certains s’étaient changés pour un look plus décontracté, d’autres n’en avaient pas eu la possibilité. Esteban et Felipe arrivèrent les derniers, vêtus de leurs survêtements noir et rouge. Sylvie et Carine se collèrent à eux immédiatement.
    
    "Alors qu’est-ce que vous vouliez nous dire ? demanda l’un des jumeaux."
    
    Nous leur expliquâmes que nous étions tous dans le même projet artistique et que trois couples s’étaient formés rapidement en début d’année laissant les deux filles seules. Elles s’étaient tenues compagnie mais une grande solitude affective commençait à les habiter. On avait dû les réconforter plusieurs fois. Elles avaient bien pleuré quand elles ne les avaient pas revus mais en avaient gardé un souvenir ...
    ... merveilleux.
    
    Bien entendu, on ne dit rien de notre pacte, de notre relation avec Elisa, de ce qu’elle racontait, de ce que nous avions vécu. A peine avions-nous fait quelques allusions pour voir s’ils allaient s’apercevoir de quelque chose. En tout cas, ils avaient serré un peu plus Sylvie et Carine et leur avaient déposé un bisou sur le front ou les cheveux quand nous en étions venus au fait qu’elles avaient bien pleuré en croyant les perdre.
    
    "Bon à vous, maintenant déclara Olivier."
    
    * * *
    
    Esteban : En rentrant chez nous après, nous avions les mains qui lançaient bien comme il faut. Ça piquait et ça brûlait malgré toute l’attention que nous avaient porté les filles. Quand notre paternel nous vit comme ça, nous passâmes un sale quart d’heure. Il nous répéta ce qu’il nous disait souvent. Qu’il se démenait pour nous offrir une vie meilleure, que lui n’aurait jamais fait ça, que son père lui aurait mis une torgnole s’il l’avait fait.
    
    Felipe : Nous crûmes qu’il allait vraiment nous en mettre une. Nous essayâmes de lui expliquer les choses telles qu’elles s’étaient passées. Il eut beaucoup de mal à nous croire. Evidemment nous ne racontâmes pas la partie intime de notre aventure du jour. Après, voyant que nous avions été soignés comme nous le disions, il se calma mais resta plus que septique. Dans la nuit nous nous sentîmes assez mal, il dut nous emmener aux urgences. Là, les toubibs nous dirent qu’ils allaient nous garder jusqu’au samedi. Après il faudrait rester chez nous pendant ...
«1234...12»