Tireur d'élite. - Histoires de Sexe

Tireur d'élite.

... va falloir la bichonner, la gâter, la caresser dans le sens du poil, que sais-je. Vous allez vous surpasser, Sergent, vous allez lui en mettre plein la vue, qu’elle ait la tête dans les étoiles, qu’elle soit comblée. Je veux qu’elle nous ponde un article aux petits oignons, sinon, c’est l’analyse ADN et la cour martiale, compris Sergent ?
— Oui, mon Commandant.
— Voici votre ordre de mission ainsi que le dossier contenant une photo pour la reconnaitre à l’aéroport. Des questions ?
— Non, mon Commandant, et merci d’avoir pensé à moi pour cette mission.

Une fois briefé, le salut réglementaire effectué, Lattrique tourne les talons et quitte prestement le bureau, diablement soulagé d’avoir sauvé sa tête une fois encore. Mais surtout, contre toute attente, il venait d’apprendre deux excellentes nouvelles qui allaient certainement bouleverser son avenir proche.

La première est la reconnaissance officielle de ses talents naturels que consacre cette mission. À partir de là, tout devenait possible, avec, pourquoi pas à la clé, la « Médaille Militaire ». La seconde est vis-à-vis de ses hommes qu’il se hâte de rejoindre.

— Alors Sergent ? demande le Soldat Première classe Leppieu.

Lattrique laisse planner le suspens quelques secondes, puis esquisse une pirouette façon Boogie Woogi en leur assénant un triomphant :

— Je vous mets bien profond, bande de minables ! Ben ouai, les mecs, hier soir, on a oublié une capote dans le VAB. Et du coup, qui c’est qui explose les ...

... compteurs, hein ? Je vous le donne dans le mille ? C’est bibi. Et ça fait de moi, officiellement, le plus grand baiseur du bataillon ! Alors, par ici la tune, fallait pas parier !
— C’est quoi ce bordel ? râle le Seconde Classe Lagaulle. J’suis pas d’accord. Pourquoi ce serait le tient et pas le mien ? Pourquoi on te croirait ?
— D’après toi, gros malin, pourquoi j’ai été convoqué et pas toi ?
— Heu …
— Parce qu’il y avait mon nom dessus, pardi ! Voilà pourquoi tu seras jamais sous-off, t’es qu’un gland, et pas le meilleur en plus. Donc, ça vaut office de preuve. Par ici les biftons. Et préparez-vous, cette après-midi on sort en mission.
— Encore ? demande Leppieu.
— Rallez pas les gars, c’est une super occase qui nous est offerte ! Vous allez me remercier dans cinq minutes. On va jouer … devinez … lesescort girl ! Ça vous en bouche un coin, hein ?
— Uneescort girl, c’est pas une pute, demande Lagaulle ?
— T’es con ou tu le fais exprès ? Je te dis qu’on va escorter unegirl, une vrai, une pur british. À nous la p’tite anglaise !
— Vrai, s’enquiert Leppieu ? On sait à quoi elle ressemble ta géraldine ?
— Attends, j’ai une photo.

Le Sergent farfouille dans le dossier et sort rapidement une épreuve sur papier glacé, qui, une fois dévoilée, déclenche l’hilarité de ses comparses. Les réflexions désobligeantes fusent de toutes parts, l’un demandant s’ils avaient fourni le déambulateur à la sortie de l’E.H.P.A.D., l’autre, au vu du visage ravagé, si elle ne s‘était pas ...