1. Une si jolie montre


    Datte: 08/02/2022, Catégories: fh, inconnu, lunettes, magasin, Oral occasion, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... pro de chez pro dans son métier ! Il m’a dit que tu pouvais passer quand tu veux.
    — Est-ce que tu peux le prévenir que je passerai demain après mon boulot, vers dix-huit heures ?
    —Kein Problem, comme tu dis, je lui ferai la commission. Je t’envoie son adresse en SMS. Tu verras, ce n’est pas trop loin de ton boulot.
    — Merci pour tout, mon Guigui !
    
    Aujourd’hui mardi, je suis habillée d’une jupe bleutée plutôt courte, de chaussures à talons moyens, ainsi que d’un chemisier blanc pouvant largement s’ouvrir. Par acquit de conscience, je mets une petite veste de la même couleur de ma jupe. Je ressemble un peu à une hôtesse de l’air typique telle que la plupart des hommes fantasment. Il ne me manque plus que la toque sur la tête. Et l’avion, bien sûr !
    
    Le boulot étant enfin fini, je monte dans ma voiture, direction l’horloger.
    
    Quelques minutes plus tard, j’arrive devant un magasin à l’ancienne dont la devanture expose des montres et divers autres accessoires du même genre. Je crois reconnaître un podomètre. J’entre dans la boutique, faisant tinter une clochette. Amusant, ce magasin semble hors âge, comme si on était téléporté dans une autre époque. Même le parfum ambiant semble suranné.
    
    — Bonjour Madame…
    
    Vêtu d’un costume, un homme bien mis et sans âge s’annonce. Lui aussi semble hors du temps. Il ressemble vaguement à un majordome à l’ancienne, une sorte de Nestor comme dans Tintin, mais avec beaucoup plus de cheveux et des petites lunettes fines sur le nez. Cet ...
    ... homme possède une vague ressemblance avec Guillaume.
    
    — Madame Sandra, je suppose. Vous êtes ressemblante à sa description. Guillaume m’a parlé de vous, mais il a oublié de me préciser votre nom de famille.
    — Bonjour, Monsieur. Merci d’avoir accepté de réparer ma montre. Pour les formalités, Sandra ira très bien.
    — Fort bien, ne bougez pas, je reviens tout de suite.
    
    Puis il disparaît momentanément dans l’arrière-boutique. En attendant son retour, je me demande ce que mon amant a pu raconter à mon sujet, peut-être un peu trop. Quand l’artisan revient quelques instants après avec une petite boîte ouverte en main, je ne tourne pas autour du pot en lui demandant directement :
    
    — Vous dites que Guillaume vous a parlé de moi ? En bien, j’espère !
    — Il était intarissable à votre sujet !
    — Intarissable ? Excusez-moi, mais mon français n’est pas au top.
    — Ah pardon. Comme une source d’eau, un torrent, un fleuve qu’on ne peut plus arrêter de couler, qu’on ne peut tarir.
    —Ich verstehe besser…
    
    Avec un grand sourire, l’horloger dépose la montre à gousset devant moi. Je la contemple, puis je la prends en main : du beau travail. Elle paraît comme neuve, son tic-tac est bien sonore. Souriant à mon tour, je la repose sur le comptoir :
    
    —Schön ! Sie haben eine tolle Arbeit geleistet ! Oh pardon, beau travail !
    —Danke schön, Madame… Un bien bel objet ! Il aurait été dommage de ne pas lui redonner une seconde jeunesse.
    
    Je trouve que cet homme me regarde d’une étrange façon. ...
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