Une femme modèle
Datte: 31/01/2022,
Catégories:
fh,
inconnu,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
caresses,
Oral
pénétratio,
portrait,
couple,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... jouissance et puis il y a l’orgasme. Celui-ci en est un colossal et me fauche presque jusqu’à la syncope. Je m’effondre sur elle, elle s’effondre sur le lit et se raidit comme une statue de pierre, vibrant comme si on la sculptait au marteau-piqueur. Ses fesses soudain rigides m’essorent la queue comme un tube de dentifrice. Elle se vide d’air dans un grognement de bête agonisante. Nos sueurs et nos sucs mêlés, nos corps enfiévrés, mais sans vie, empilés, la petite mort nous frappe de son néant provisoire.
Il faut récupérer chacun les membres qui nous appartiennent, retrouver doucement la réalité, espérant que la vie ne sera qu’intermèdes entre de tels moments de bonheur. Angélique jette un œil distrait vers le réveil.
— Quoi ? Deux heures et demie que nous faisons l’amour ? Moi qui étais épuisée par cinq semaines de travail intense, cinq cents bornes en plein cagnard, je n’avais même pas envie d’aller au restaurant et je viens de gravir l’Everest les doigts dans le nez ! Pire, je me sens dans une forme olympique !
— Le plaisir shoote aux endorphines, vous ne sentez plus votre fatigue.
— En tout cas, j’ai très soif. Je vous remonte quelque chose ?
— Si vous restez nue, je descends aussi.
Au détail près que, dès qu’elle s’agita, des bruits incongrus de pets humides se firent entendre. Direction salle de bains, j’attends mon tour avant de la rejoindre à la cuisine.
— Qu’est-ce qu’il fait chaud ! Même nue, j’ai envie de tout ouvrir pour faire courant d’air. Mais ...
... je n’ai pas envie qu’un voisin nous aperçoive ni de me faire dévorer par les moustiques.
— Il suffit d’éteindre les lumières.
Ce que nous faisons, bénéficiant soudain d’un peu de fraîcheur. Dans la véranda grande ouverte, elle vient se nicher contre moi.
— Dès notre première rencontre chez Sophie, j’ai eu comme des papillons dans le ventre. C’était bien la première fois qu’une telle chose m’arrivait. C’est curieux tout de même cette sensation de reconnaître quelqu’un sans l’avoir jamais vu.
— Mémoire confuse de vies antérieures, disent les uns, ou plus prosaïquement une de mes tantes disait que « toute cafetière a son couvercle » !
— Ha-ha ! Ça, j’aime bien, très imagé. Et c’est vraiment mon impression présente : c’est le bon monsieur qui s’emboîte parfaitement avec moi, moralement et physiquement. L’idéal en somme.
— Ce serait bien si ça durait plus que le temps d’une merveilleuse soirée.
— Je n’osais pas le dire. J’espère que ce n’est pas pour vous une aventure d’un soir ?
— Oh, fine comme vous l’êtes, vous imaginez bien que je ne suis pas fait de ce bois-là. Le plus inquiet des deux, c’était moi : trop belle pour moi, tous les hommes à ses pieds, elle choisit, elle prend, elle jette.
— Et vous, vous avez bien compris depuis que je ne suis pas ce genre de femme. Moi, c’est la quête de l’inaccessible absolu. Et je crois que ma quête se termine, et plutôt bien. C’est vrai que vous me trouvez belle ?
— Plus que ça, vous savez bien, je ne trouve pas les mots, que ...