Un joli après-midi d'été - Histoires de Sexe

Un joli après-midi d'été

... seront pas forcément en phase avec l’idée que tu allumes ces deux hommes. Tu essaies au départ de feindre une certaine indifférence, mais tu sens bien que, toi aussi, tu es tout excitée. Tu en viens presque à espérer que le vent soulève ta robe pour les faire pâlir de désir un bon coup. Tu te sais femme, tu te sais fine, tu te sens belle et désirable. Et tu ressens une folle envie de profiter de la situation. Plus rien ne compte à part ce désir d’être désirée. Simplement pour ton corps, ta bouche, tes jolis seins, ton ventre ferme, tes petites fesses et tes cuisses longues et fines, ton sexe nu, ton vagin qui est resté étroit, comme un appel à la pénétration, malgré une vie bien remplie avec plusieurs enfants.

Tu te sens tout à la fois désireuse, désirable et désirée.

Un sentiment presque orgasmique.

Alors tu soutiens le regard de ces hommes pour faire monter tout à la fois leur désir d’en voir plus et leur frustration de devoir se contenter de la vue de cette jolie robe. Un tout petit bout de tissu, mais qui fait quand même toute la différence.

Le groupe te croise maintenant et tu n’as pas besoin de te retourner pour savoir que les hommes, eux, se sont arrêtés pour continuer à te regarder t’éloigner. Tu imagines qu’ils vont amèrement regretter ces regards trop appuyés, car les femmes avec lesquelles ils se trouvent vont vite leur rappeler qu’elles existent. Tu l’imagines et cela t’amuse.

Tu n’as rien fait de mal et tu ne vas pas non plus t’en vouloir d’être ...

... désirable.

Ces quelques réflexions t’ont d’ailleurs permis d’avancer suffisamment dans ta balade et tu arrives maintenant au niveau de l’arrêt du tram. Cela te ramène directement à la raison de cette balade, et tu te demandes bien ce que ton mystérieux facteur peut bien t’avoir réservé.

Tu ne mets pas longtemps à te poser la question. À peine arrivée au niveau de l’arrêt que ton regard reste figé sur une grande affiche placardée. On y voit une énorme enveloppe avec un numéro écrit dessus : 3.

Ce message t’est clairement destiné et tu comprends qu’il te faut maintenant ouvrir l’enveloppe n°3.

Tu t’assois sur le banc comme pour attendre le tram. Tu croises naturellement les jambes et tu poses ton sac de toile sur les cuisses. Tu cherches quelques secondes l’enveloppe n°3 et, une fois trouvée, tu la regardes quelques instants avant de l’ouvrir.

Tu te doutes déjà que le jeu ne fait que commencer.

Dans l’enveloppe n° 3, une simple feuille pliée en quatre. Tu déplies la feuille maintenant habituée à ce jeu de piste et tu découvres ton nouveau défi :« ouvre le paquet n°3 et utilise immédiatement l’objet que tu y trouveras. Jette le reste du colis et prends le tram jusqu’à l’homme de fer. Tu descendras à cette station et tu rentreras dans la boulangerie qui se trouve sur la place à côté de la pharmacie. Un colis t’attend à ton nom ».

C’est véritablement un jeu de piste auquel tu te prêtes avec le plus grand plaisir.

L’ouverture du paquet te fait presque rire. ...