Un joli après-midi d'été - Histoires de Sexe

Un joli après-midi d'été

... s’il veut donner du plaisir aux femmes, te dis-tu, amusée.

Le tram est maintenant complètement à l’arrêt et les gens sortent presque en troupeau. Ta voisine d’en face se lève doucement et tu penses qu’elle va quitter le véhicule sans dire un mot. Cependant, au moment de passer devant toi, elle s’arrête quelques instants, te regarde fixement et te sourit. Tu es particulièrement gênée, car le jouet rose continue de faire son office avec une rare efficacité.

— Vous avez raison de vous faire plaisir, mademoiselle. À votre âge, moi aussi j’adorais m’éclater dans des lieux insolites.

Et, n’attendant pas ta réponse, elle se dirige avec un pas lent, mais sûr vers la porte du tram.

Le mélange de gêne, de honte, de plaisir, toute une farandole d’émotions poussées à une rare intensité ont suffi à te faire craquer.

Tu lâches ton doigt déjà largement meurtri, contractes tous les muscles de ton corps et ouvres la bouche pour pousser un intense cri de plaisir et de jouissance ! « Ahhhhhhhhhhhhh ». L’orgasme est sans commune mesure avec ce que tu vis habituellement, bien que tu sois habituée à des orgasmes intenses. Cette fois, c’est du hors concours. S’il existe un septième ciel, tu l’observes de bien plus haut, car tu as au moins attend le dixième étage du plaisir.

La petite vieille qui n’a pas raté une miette de ton jeu ...

... érotique lâche un « félicitations, joli orgasme ! » avant de quitter définitivement le wagon. Elle avait tout compris et tu te sens un peu honteuse, mais surtout très excitée de ce que tu viens de vivre devant témoin.

Tu attends quelques minutes que la pression redescende un peu, enlève ta main droite de ta robe pour replacer le jouet au fond de ton sac, reboutonne le coin droit de ta robe et te lève enfin pour quitter le tram.

La lumière qui t’envahit est presque aveuglante. Tu as l’impression de débarquer d’un autre monde et ce retour à la réalité te donne un peu le tournis.

Difficile de qualifier toutes les émotions que tu viens de traverser en seulement deux stations. Et, s’il faut ajouter à cela ce que tu vis depuis le début de l’après-midi, c’est juste complètement indescriptible.

Tu te souviens cependant que ton voyage au pays des sensations n’est toujours pas terminé et tu saisis l’enveloppe n° 5 au fond de ton sac de toile.

Cette fois, le message est encore plus concis. Il est écrit :« IBIS, chambre 201, la clef t’attend à la réception ».

La fin de ton voyage semble proche, car tu te doutes bien que l’apothéose, ou tout au moins la conclusion, se trouve là-bas…

Tu repères facilement l’hôtel à quelques dizaines de mètres devant toi et tu te diriges d’un pas décidé vers ton ultime rendez-vous du plaisir.