Les coulisses du tournage - Histoires de Sexe

Les coulisses du tournage

... telle scène. Le réalisateur haussait le ton, Olivier déployait ses épaules et fronçait le regard, le réalisateur changeait d’avis, et Olivier était fier de voir son film mis en scène.

Satya, un soir, a cogné à ma chambre, complètement saoule, et est entrée alors que je me mettais au lit. J’étais nu sous ma robe de chambre et Satya m’a abordé d’une voix pâteuse :

— Mettons-nous à poil pour pratiquer quelques scènes…

Je lui ai fait faire un tour sur elle-même pour la guider vers la sortie et en lui tapant les fesses, lui ai répondu :

— Va voir Lucas !

Satya s’est retournée avec une grimace de mépris et de dégoût, en chancelant :

— Ark, pas Lucas…

J’ai refermé la porte en me disant que Lucas n’était pas si laid.

Le lendemain matin, j’ai raconté l’épisode à un Lucas jaloux :

— Elle n’est pas venue me voir… et à Olivier qui m’écoutait silencieusement, les bras croisés, le visage fermé.
— Elle était tellement saoule, dis-je, que j’aurais vraiment pu lui faire n’importe quoi, j’aurais pu l’amener n’importe où…

Lucas continua :

— Oui, si elle était venue me voir, je crois que j’en aurais profité. Oui, désolé les gars, mais j’aurais abusé d’elle ; je suis tellement en manque que j’aurais pénétré tous ses trous, elle aurait été une bête de sexe, je l’aurais fait jouir du cul avant de…

J’ai arrêté Lucas :

— Cesse de fantasmer, calme-toi, tu deviens obscène et vulgaire.

Et Olivier, l’ex-prisonnier redresseur de tort a regardé fixement Lucas aux ...

... yeux perdus dans son rêve de baise, l’a menacé :

— J’ai pété des gueules pour moins que ça, Lucas. Alors, retire tes paroles, parce que je ne répondrai plus de moi. Un vieux comme toi qui veut baisser des jeunettes comme Satya – surtout avec tout ce que tu veux lui faire ! – c’est pervers, elle a vingt-cinq ans, bordel ! tu ne peux pas vouloir une femme de ton âge ! Satya pourrait être ma fille, et jamais on ne traitera ma fille de cette façon !

Olivier était enragé, et j’ai décidé de ne plus discuter de confidence avec lui. Alice et moi avions plusieurs scènes de dialogue à jouer ensemble, nous nous entendions bien, nous rigolions de tout et de rien, et elle était professionnelle. Une fin de journée, elle m’a chuchoté à l’oreille :

— Tu veux venir dîner avec moi, ce soir ? Je t’invite.

J’ai accepté, sans aucune arrière-pensée.

Pour la durée du tournage, Alice habitait un appartement du Quartier latin. Belle ambiance l’été, des festivals, des jeunes qui rigolent aux terrasses, un crépuscule orange et tardif. Alice m’attendait quand j’ai cogné chez elle, elle m’a ouvert en souriant : elle portait une belle robe fleurie, à une bretelle faisant le tour de son cou. Son décolleté était désirable, ses cheveux détachés sentaient bon.

Nous avons bu du vin, nous avons parlé du film, nous avons mangé du poisson, nous avons bu encore du vin. Plus les bouteilles descendaient, plus Alice se rapprochait de moi. Au final, elle a mis ses lèvres sur les miennes, et sa main à ...