1. Les coulisses du tournage


    Datte: 28/01/2022, Catégories: fh, hplusag, amour, fsoumise, hdomine, Oral Partouze / Groupe fsodo, jouet, sm, Auteur: Samir Erwan, Source: Revebebe

    ... condamné. Il a passé seize ans en détention. C’est une histoire triste que la sienne, car tout brillait pour sa carrière. Il avait une famille, une femme aimante, et deux enfants en bas-âge, un garçon et une fille. Je crois que la justice a voulu donner un exemple. Il venait de sortir de prison lorsqu’on m’a appelé pour jouer dans le film qu’il avait écrit.
    
    — Marwan, je suis content de te revoir !
    — Oh ! moi aussi, Olivier. Tu t’es rapidement remis à travailler !
    — Oh, si tu savais ! il fallait que le temps passe. J’ai écrit au moins une dizaine de films en prison.
    
    Il était plus grand que moi d’une tête. Des épaules larges d’haltérophile, des mains de boxeur, une mâchoire de tueur. Il avait le crâne rasé, et ressemblait à un motard appartenant à une bande criminalisée. La prison lui avait changé le physique. « Il fallait que le temps passe… »
    
    — J’ai pensé à toi, Marwan, pour ce film, j’aimerais vraiment que tu acceptes le rôle.
    — Oui, OK, seulement si le réalisateur est d’accord aussi. C’est quoi, l’histoire ?
    
    Il m’a raconté rapidement le synopsis du film : ça se passe dans un monde imaginaire, post-apocalyptique. En pleine rébellion contre le pouvoir, c’est l’histoire d’un desperado qui se joint aux rebelles et qui doit faire sauter un train transportant la famille impériale. Le desperado tombera amoureux de la femme du chef, ce qui causera des problèmes, tandis que la fille du chef tentera de séduire le desperado.
    
    — OK, et ça termine comment ?
    — Faudra ...
    ... que tu lises le scénario !
    — Pourquoi as-tu pensé à moi ?
    — Marwan, parce que tu es la star du moment !
    
    J’ai acquiescé, c’était vrai. Dans les cinq dernières années, j’avais gagné deux César et un Oscar dans une grande production américaine. Tunisien d’origine, j’avais la physionomie pour jouer le terroriste de service. Ce qu’il y avait de bon, dans le film « Beyond the desire » pour lequel j’ai été primé, c’était que le terroriste arabe était homosexuel, ce qui égratignait la culture manichéenne américaine. Le petit immigré tunisien qui a grandi dans les cités de Marseille se voyait consacré, oscarisé, pour un rôle pourfendant l’homophobie, et critiquant les valeurs ultra-capitalistes. J’ai été sur la sellette longtemps et bien des paparazzis aimaient me prendre en photo, décrire mon mode de vie, dévoiler l’existence des femmes que je fréquentais, ou bien lançant des rumeurs comme quoi j’étais réellement homosexuel. Le public en raffolait, certaines femmes (je ne comprendrai jamais pourquoi) tombaient en pâmoison devant moi, ou devenaient folles d’excitation, groupies énervées.
    
    Le film proposé par Olivier, « L’amour est là où le train passe », semblait de bon augure pour changer de registre. Olivier m’a rapidement raconté sa vie derrière les barreaux, en me disant que ce qui lui a manqué le plus, c’étaient ses deux enfants. Qu’il avait développé une force physique parce qu’en tôle, il était un redresseur de torts et de morale face aux autres prisonniers qui, bien ...
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