1. Je ne suis pas lesbienne, mais... (7)


    Datte: 27/01/2022, Catégories: Lesbienne Auteur: airdepanache, Source: Xstory

    ... Han ! Et les voix dans sa tête qui disent le contraire seront couvertes par le bruit des gémissements. Han !
    
    Folle furieuse, Pat se défoule sur le sexe de Noëlla.
    
    — Tu sais que t’es ma salope ?
    
    La baise devient brutale. Animale. Ça crie, ça chiale, le mascara coule. La totale.
    
    Elle n’a plus aucune considération pour sa partenaire. Seul compte son propre plaisir, et l’apaisement de l’orage qui gronde en elle. Elle lève une cuisse pour pouvoir s’enfoncer plus profondément à l’intérieur de sa coloc, qui cambre ses reins autant que c’est humainement possible pour l’accueillir en elle, tout au fond, entièrement.
    
    Sa main vient empoigner les cheveux roux et les tirer vers elle comme si c’était la laisse d’une chienne. Ça l’est, d’une certaine manière.
    
    Des hurlements envahissent la pièce, d’une voix éraillée, presque des pleurs. Douce musique.
    
    La brune défonce la rousse de toutes ses forces, folle furieuse. Elle la déchire, elle la salit. Elle accélère, puis accélère encore, jusqu’à jouir, presque par inadvertance tant ce n’était pas le but recherché...
    
    — Stop.
    
    Cela fait sortir Patricia de sa transe. Naturellement, sa bite en plastique ne ramollit jamais: elle pourrait baiser toute la journée, si elle voulait.
    
    Mais la résistance d’une fille a des limites, et la rouquine, qui vient d’être défoncée sans ménagement, traitée comme une traînée, même si elle n’a rien contre, et qui s’est tapé trois orgasmes coup sur coup, n’en peut plus.
    
    Dès l’instant où ...
    ... elle s’en rend compte, la brune la laisse choir contre le lit, où les draps absorbent sa transpiration comme une éponge.
    
    La respiration de Noëlla est hachée, syncopée. Elle reste bouche ouverte contre l’oreiller, avec un air de malice au fond du regard comme seul signe qu’elle s’est éclatée.
    
    — Mon petit papillon.
    
    — Il faut que je te dise.
    
    — Oui ? demande Patricia, qui trouve soudain qu’il y a quelque chose d’inquiétant dans le ton de sa voix...
    
    — J’ai un rendez-vous demain soir. Avec un mec. Mon ex, tu te souviens de Jean-Frédéric ? On va aller au restaurant, au petit chinois sur la cinquième... Et ensuite...
    
    Le silence.
    
    — Bien entendu, si tu as la moindre objection à ce que je voie ce garçon, quelle que soit ta raison, il te suffit de me le dire et j’annule tout.
    
    Les veines autour du cœur de Patricia sont enserrées de gel. Ce que vient de lui dire sa Noëlla lui fait autant d’effet que si elle lui avait annoncé la mort de quelqu’un.
    
    Ça ressemble à de la jalousie. C’est incompréhensible. Pourtant, la liberté de sortir avec des mecs, c’est bien ce qu’elles avaient convenu dès le départ. Que se passe-t-il en elle ? Ça n’a aucun sens... Se pourrait-il que Faustine ait eu un peu raison finalement ? Est-ce qu’elle serait...
    
    Non. Pas question. Elle refuse. Elle n’est pas amoureuse de cette fille. Pas amoureuse.
    
    — Très bien. Amusez-vous bien.
    
    Sans un mot, Noëlla se lève et va s’enfermer à double tour dans les toilettes. Elle semble fâchée. Pourquoi ...