1. Le romantisme n'est pas mort (il dort) (2)


    Datte: 23/01/2022, Catégories: Hétéro Auteur: Strangemax, Source: Xstory

    Bon, je vous préviens tout de suite, je ne suis pas particulièrement fière de cette histoire, mais, avec un peu de recul, je la trouve quand même amusante. F est mon collègue depuis un peu plus de deux ans, je crois. C’est un personnage assez insignifiant dans l’entreprise (quel est son poste exact ?), avec un physique que je qualifierais demisérabiliste. Il a pour lui, autant que je sache, d’être un gars sympa, poli et ne cherchant jamais les coups tordus, professionnellement parlant, peu importe, au fond, que ce soit par bêtise ou par simple manque d’ambition. Le seul truc qu’on pourrait éventuellement lui reprocher, c’est son petit côté pervers frustré, matant sans finesse ni discrétion toutes les femmes potables passant dans son champ de vision. Il m’est arrivé plusieurs fois d’avoir la nette impression qu’il bloquait carrément sur certaines parties bien choisies de mon corps.
    
    C’est un peu lourd, mais c’est le cas de tellement d’hommes qu’on ne peut pas vraiment lui en tenir rigueur. Ce jour-là, il est vrai, j’étais habillée de manière plutôt sexy, avec mon petit pantalon blanc de chez Zara, mon top basic H&M et un ensemble de lingerie Princesse Tam-Tam couleur crème. Quand F m’a croisée, à la pause déjeuner, j’ai cru un instant qu’il allait tomber à la renverse. Il avait l’air tellement fasciné par ma chute de rein que j’en fus presque gênée. Mais enfin, j’étais de bonne humeur et ça m’a donc plutôt fait rire.
    
    Tout à fait par hasard, dans le courant de ...
    ... l’après-midi, nous nous sommes retrouvés tous les deux dans le même ascenseur. Le regard qu’il porta sur moi était ostensiblement libidineux. Je crois qu’il ne s’en rendait même pas compte : c’était pathétique...
    
    Moi, bonne poire (c’est ma nature, je suis trop gentille), ne trouvant rien à lui dire, j’ai fini par lui sourire. Tout porte à croire que dans son délire de puceau érotomane, il a pris ça comme le signe que je devais être folle de son petit corps glabre et chétif. Du coup, il a cherché à entamer la conversation, effort remarquable étant donné qu’il semblait déjà avoir du mal à avaler sa salive. Pour tout dire, j’avais même l’impression d’apercevoir une bosse douteuse au niveau de son entrejambe. Il finit par balbutier une phrase à peine audible, où je crus comprendre quelque chose du genre : « tu es vraiment bien habillée ». Pouvait-on, à notre époque, tenter une approche aussi pitoyable ? – Je parvins, en tout cas, à ne pas en rire, au prix d’un bel effort sur moi-même. Mais soudain, tout bascula, sans raison, sans explication : il se produisit dans ma psyché comme un déclic... à moins que ce ne fût un processus purement physique ?
    
    Bon, en tout cas, j’avoue, j’ai eu soudain une énorme pulsion sur ce pauvre petit looser sans intérêt. Alors que les portes de l’ascenseur s’ouvraient, j’essayai de me raisonner, de lutter contre mes instincts profonds, puis j’ai soudain lâché prise : « Tu connais la salle de réunion du 7ème ?». Naturellement, il ne la connaissait pas : ...
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