1. Heloïse (1)


    Datte: 21/01/2022, Catégories: Hétéro Auteur: desanges, Source: Xstory

    Héloïse était là, étendue immobile au milieu de la pelouse, sa peau claire sur l’herbe verte, les bras en croix, contemplant un ciel d’azur derrière ses lunettes noires. Et moi je regardais Héloïse. Ses flancs, ses bras, ses cuisses tatouées de visages de femme et d’animaux étranges entraient en résonnance avec les courbes majestueuses de ses beaux seins ronds, de ses cuisses élancées et l’espace infini de son ventre comme une mer dont l’horizon ne laisserait entrevoir que la naissance de son sexe lisse.
    
    Et que dire de son visage, de ses traits fiers, parfois dur, de ce bel ovale aux joues creusées par un léger maquillage, de ses yeux inquisiteurs sous de larges sourcils ? La petite bouche d’Héloïse semblait me dire toujours non et je restais impuissant, intérieurement submergé par la beauté hautaine de la mystérieuse jeune femme qu’un ami photographe m’avait demandé d’héberger pour l’été.
    
    Je pensais Héloïse le matin, jouissant sans retenue sous ma douche, tandis que le midi, à l’ombre d’une jalousie sous un parasol, je me laissais aller à des songes érotiques qui dressaient avec insolence mon membre à peine compte tenu par un short de bain pourtant bien élastique. Il m’arrivait là encore de devoir m’éclipser pour jouir en cachette comme un adolescent tandis qu’Héloïse poursuivait ses bains de soleil, pianotant tantôt sur son téléphone, tantôt dévorant la pile de romans dont elle avait garni sa valise. Et le soir, évidemment, je repensais à Héloïse, le sexe presque ...
    ... douloureux d’avoir déjà tant joui dans une même journée, et je passais de longs instants nocturnes à me caresser, la queue tendue vers le plafond de ma chambre. Je guettais un pas, le gémissement d’un plaisir solitaire - peut-être un appel -, mais rien.
    
    Les jours passèrent avec l’idée obsédante de son corps comme une carte au trésor, comme le chemin vers la clé de tous les plaisirs, la libération du corps pour que l’esprit vive libre. Croyez-moi ou non, je n’osais rien, je ne tentais rien devant l’étrange beauté.
    
    Puis vint ce matin où Héloïse remontant du jardin à la terrasse, passa devant le martyr de son insolence érotique, toute nue comme à son habitude, s’arrêta, baissa ses lunettes et me demanda de sa voie douce et chaude si cela ne me dérangeait pas qu’elle bronze toute nue. Bien évidemment, n’y tenant plus, ne pensant qu’à l’occasion ainsi trouvée de lui révéler tout mon désir, comme une sorte de baroud d’honneur, je ne pus que lui dire combien c’était merveilleux de rêver de son corps, de sa beauté parfaite, bref toutes les âneries qui servent à dire qu’on ne pense qu’à baiser sans avoir le courage de le dire. Héloïse me regarda longuement, se redressa, puis me servit narquoise ces mots cinglants : « Tant que c’est pour le plaisir des yeux... ». Puis, elle rentra dans la maison, balançant comme jamais son cul bien rond, comme si elle avait été montée sur des talons aiguilles.
    
    Me tenant ce langage, la fascinante Héloïse avait remis ma libido à zéro et j’oubliais ...
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