Lectures érotiques (12). Juliette Benzoni : Dans le lit des reines. Les amants (Perrin, 2011) Agnès Grossmann : Les salopes de l’histoire. De Messaline à Mata Hari (Acropole 2016)
Datte: 09/08/2018,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Auteur: Olga T, Source: Hds
... parfois détruite, de ces femmes sacrifiées à la raison d'état. Ou encore que bon nombre des « complices » de ces femmes aient été exécutés pour l'idylle qu'ils ont entretenus avec ces reines et qu'elles-mêmes les ont parfois suivis dans la tombe. Il ne faut pas oublier que, dans l’histoire, les sentiments et le plaisir ont pu conduire à l'échafaud.
Ces deux livres sont remplis d'Histoire, d'anecdotes, de vies célèbres ou parfois oubliées.
Ils retracent avec justesse les amours parfois trop dangereux de ces femmes.
Cela nous plonge dans un monde de richesses extravagantes mais aussi d'intrigues et de basses vengeances.
3. FIERE D’ETRE UNE SALOPE
Les femmes sexuellement libérées ont, à toutes les époques, été traitées de « salopes », voire de «putains ». Audacieuses et puissantes, dévoreuses d’amants, voire orgiaques, les « créatures » dont la vie est racontée par Benzoni ou Grossmann, sont des pionnières de la liberté féminine.
Toutes les femmes savent que, dès que l’on fait tomber le masque des convenances pour se montrer sexy et jouisseuse, on prend le risque de se faire traiter de salope.
Même encore aujourd’hui, la liberté sexuelle féminine reste une effronterie. Les femmes qui osent afficher leur désir et leur plaisir font figure d’insolentes.
Comme je l’ai déjà dit, je revendique d’être une « salope intégrale », j’en suis fière au même titre que certains sont fiers d’être des « don Juan ».
Les personnages qu'on nous conte dans ces deux livres ...
... sont avant tout des héroïnes, pour qui la liberté sexuelle (féminine) a toujours été une force, une arme, un avantage. Sous Cléopâtre comme en 2016, on voit toujours d'un mauvais œil l'émancipation des femmes, notamment dans le domaine du plaisir.
Ces femmes n’attendaient pas. Elles étaient parées comme des reines, sachant se mettre en scène et en valeur. Elles savaient susciter le désir. Leurs partenaires devaient leur donner du plaisir sinon elles en changeaient. Pas question pour elles de subir les assauts des hommes en fermant les yeux et en attendant que cela passe.
Elles ne s’ennuyaient pas au lit, et leurs amants non plus. Le sexe était un moyen de jouissance et de réjouissance qui les régénérait.
Même quand leur corps a été abîmé par l’âge, elles ont continué à séduire et à avoir une vie sexuelle. Jusqu’au bout, elles ont eu des amants dans leur lit.
Jamais elles n’ont renoncé à l’amour physique et au plaisir. Jamais elles n’ont abdiqué leur sexualité sous les regards réprobateurs des hommes ou, parfois même, des autres femmes. Elles n’ont jamais fait profil bas. On les a traitées de salopes, c’était le prix à payer pour leur liberté.
Toutes, à leur époque, ont été traitées de salopes, voire de putains. Elles s’en fichaient complètement. Aucune ne se souciait du qu’en-dira-t-on.
Leur liberté d’esprit précédait celle de leur corps. À une époque où les convenances leur dictaient une sexualité corsetée, dédiée à la reproduction, elles ont fait voler en ...