1. Lectures érotiques (12). Juliette Benzoni : Dans le lit des reines. Les amants (Perrin, 2011) Agnès Grossmann : Les salopes de l’histoire. De Messaline à Mata Hari (Acropole 2016)


    Datte: 09/08/2018, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... l’occasion de rappeler pourquoi j’ai commencé ma série de textes sur les « grandes libertines de l’histoire ».
    
    Pour bien situer les choses, je dirai que j’ai deux passions dans ma vie : le sexe et l’histoire. C’est mon père, mon héros, mon modèle, mon premier amour qui me l’a transmise. Il a été le premier à me parler entre autres d’Aspasie de Milet et des hétaïres, de Cléopâtre, de Théodora. Il me disait que j’étais comme ces femmes, belle, fière, indépendante, que comme ces femmes, je régnerai sur les hommes. Mon père, en adoration devant moi, a été le premier, avant Philippe, à m’appeler « basilissa », ce qui provoquait de vifs reproches de la part de ma mère.
    
    Mon amour de l’histoire a été ensuite alimenté par mes lectures, d’abord dans la bibliothèque familiale. C’est d’ailleurs ce qui m’a permis d’accéder librement à cette bibliothèque et d’y être également attirée par les ouvrages « interdits » qui, comme « Emmanuelle » ou « le Déclic », ont été tellement décisifs pour mon hypersexualité. Cet amour des livres, je l’ai poursuivi avec la bibliothèque de Philippe, que nous avons enrichie ensemble. Cet amour commun de l’histoire est un des moteurs de notre couple.
    
    Il y aussi, naturellement, l’intérêt que je porte à ces femmes, au fait qu’elles furent des précurseurs, affirmant leur liberté, y compris leur droit au plaisir, à des époques où cela était particulièrement courageux. Modestement, je situe mon parcours dans la lignée qu’elles ont tracée.
    
    J’ai toujours ...
    ... été fascinée par ces figures féminines libres, qui refusaient de se plier au moralisme sexuel mortifère et assumaient leurs désirs de jouir. En particulier, je voue un amour absolu à Cléopâtre, Macédonienne comme moi, qui a fait mettre à genoux devant elle deux des hommes les plus puissants du monde à son époque.
    
    Il y a l’admiration que je porte aussi à d’autres de ces femmes, parmi lesquels ma préférence va à Théodora, Aliénor d’Aquitaine, Catherine de Russie, Marie-Antoinette ou encore Joséphine de Beauharnais. Elles furent femmes de volonté, de pouvoir, assumant à leur façon leur hypersexualité. J’avoue aussi une vraie fascination pour Messaline, ayant comme elle, franchi, à un moment de mon parcours, toutes les limites et commis tous les excès.
    
    2. DES FEMMES COMME LES AUTRES
    
    Les reines sont des femmes comme les autres, avec leurs envies, leurs désirs de séduction, leurs besoins sexuels. L’ouvrage de Benzoni nous présente les reines qui ont « faibli », qui se sont laissé séduire, qui ont trouvé chaleur et amour, là où il n'y avait que mariage de raison.
    
    Non seulement je pense que ces femmes ne sont pas coupables d’avoir été des femmes libres, mais je veux leur témoigner ma gratitude, mon admiration, mon respect, en des temps où revendiquer cette liberté pouvait les conduire à la mort, et ce fut le cas pour certaines d’entre elles. Elles ont eu raison d'exister en tant que femmes libres, de revendiquer, d’exercer cette liberté.
    
    Il ne faut pas oublier la vie, ...
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