Une chute de vélo (11)
Datte: 01/01/2022,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Mandrakke, Source: Xstory
... rentrant ! Et comme tu vas transpirer en ville…
— C’est que je ne voudrais pas te faire honte en traînant un parfum désagréable autour de moi…
— Ne t’en fais pas pour ça ! Allez hop ! Je n’ai plus le temps d’attendre, il ne fallait pas dormir autant !
Je ne cherchais pas à discuter. Et si sa surprise était une visite à la piscine ? Je m’habillais rapidement, j’en profitai quand même pour un coup de déodorant discret avant de passer un t-shirt ample, mes chaussettes et baskets et je rejoignis Julie sur le pas de la porte que je verrouillai rapidement. Je la portai pour descendre les escaliers selon notre habitude, avec grand plaisir. Une fois dans ma voiture, elle me donna une destination vague dans le centre ville, prétextant ne pas connaître l’adresse exacte, mais savoir s’y rendre sans problème. Même avec toutes les vitres ouvertes, l’habitacle était surchauffé, et je dus me rendre à l’évidence, ma douche n’aurait pas été d’un grand secours, car sur mon t-shirt apparurent très vite des traces de transpiration. Arrivés au détour d’une rue, Julie me désigna une place de stationnement libre, à l’ombre des bâtiments adjacents dans laquelle je fis un créneau parfait. Je descendis lui ouvrir la porte pour l’aider à sortir avec ses béquilles.
— Merci mon chauffeur adoré ! Attends-moi ici ! Je n’en ai pas pour très longtemps.
— Bien madâaame !
Je la regardai s’éloigner sur ses béquilles qu’elle maniait avec dextérité, se déplaçant malgré tout rapidement. Tel ...
... un chauffeur de limousine, ayant conduit sa riche cliente, et, puisqu’elle m’avait appelé ainsi, j’allais agir comme tel, je décidai de jouer au vrai chauffeur. Coiffé d’une casquette publicitaire dénichée dans le vide-poches, j’attendis son retour en rangeant mes affaires dans le grand coffre de la voiture. Patiemment, je regardais les minutes s’écouler. Et pour passer le temps, je commençais à nettoyer le pare-brise avec le nécessaire qui était toujours sous mon siège : produit à vitres et chiffon doux.
J’attaquais les rétroviseurs après avoir terminé les vitres latérales lorsque je reconnu le bruit de ses béquilles associé à sa voix rieuse. Je me retournai, elle n’était pas seule. Une autre fille l’accompagnait portant plusieurs grands sacs en papier épais. Je rangeai rapidement mes accessoires de nettoyage et me positionnai devant la porte arrière comme tout bon chauffeur était censé le faire, casquette sous le bras, solennel. J’ouvris la portière arrière lorsqu’elle arriva à sa hauteur.
— Madame a-t-elle fait de bonnes emplettes ?
Elle entra sans hésitation dans mon délire improvisé avec un sourire mi-radieux, mi-amusé. Ce sourire qui lui donnait ce charme fou, indescriptible, celui qui me rendait dingue d’elle. Un sourire à vous remplir de bonheur et de sérénité et dont je n’avais aucune envie de me passer.
— Très bonnes Hervé ! Voici mon amie Natacha, elle vient avec nous. Conduisez nous à la maison !
— Bien madame. Je vous souhaite le bonjour, madame ...