Catho coincée - Histoires de Sexe

Catho coincée

... croisa ses mains et ferma les yeux, comme pour une intense prière. « La puissance des mots est vraiment sans limites », se disait le prêtre. Il n’avait jamais regardé Viviane sous cet angle-là : c’était jusque-là une paroissienne dévouée, une de ces vieilles filles, grenouilles de bénitier, piliers de son fonds de commerce. Mais il est vrai que « beau cul, gros nichons » lui ouvrait un autre regard sur Mademoiselle Des Combres. Son visage trop sérieux, sans fard, était pourtant joli avec ses traits fins, ses grands yeux verts et son petit nez retroussé. Grande et élancée, taille fine, hanches rondes, c’était, il est vrai une belle plante, avec un cul pommé à souhait et une poitrine avantageuse. Il secoua la tête pour essayer de chasser ces idées malsaines avant de poursuivre :

— Voyez-vous, Viviane, ce que le Seigneur nous a enseigné, c’est de pardonner. Pour pouvoir pardonner, il faut essayer de comprendre. Ces gens, ces malheureux, vivent en marge de la société, sans travail, sans famille, sans foi… Petit à petit, cette situation de profonde détresse tend à les faire régresser. Ils n’ont plus que des préoccupations basiques, presque « animales » : avoir un abri, se nourrir et, aussi et malheureusement, se reproduire. Car ce n’est plus eux qui dominent la chair, mais la chair qui les domine.
— Oui, bien sûr, je comprends. Mais…
— Mais ça n’excuse pas tout, il est vrai. Cependant, si vous essayez un instant de vous regarder avec leurs yeux d’êtres redevenus, en ...

... quelque sorte, primitifs, que verrez-vous ? Une jeune femme de…
— Trente ans.
— Une jeune femme de trente ans, c’est à dire en pleine capacité d’assurer la reproduction, avec une belle silhouette et tous les attributs féminins. Car le seigneur vous a gâtée, ma fille. Vous êtes ce que l’on peut appeler une « belle plante ».
— Oh, mon Père, fit Viviane en rougissant…
— Si, si, si. Tout en vous respire la féminité et la pleine santé.
— Vous… vous me troublez, mon Père…
— C’est bien pour cela que je vous parle ainsi. Pour que vous compreniez leur regard. Au-delà de la main qui les nourrit, et pour employer un langage plus proche de ce qu’ils sont devenus, ils voient en vous une femelle apte à la reproduction.
— Hou ! fit Viviane choquée, écarlate, en sursautant.
— Pardonnez cette expression crue et triviale. Ce n’était que pour tenter de vous faire comprendre leur attitude, par ailleurs regrettable. Mais cette attitude, si elle est inexcusable, n’en est pas moins une conséquence logique de leur dégradation. Ils n’auraient certainement pas eu ces gestes déplacés si vous étiez vieille et hideuse. Par bonheur, vous êtes jeune et belle…
— Mais « catho coincée » mon Père, pourquoi « catho coincée » ?
— N’êtes-vous pas catholique, ma fille, comme le lycée qui vous emploie ?
— Si, bien sûr.
— Voilà donc l’explication du premier mot. Vous êtes-vous laissée faire lors de ces… attouchements ?
— Certes non.
— Voilà l’explication du second mot. De plus, dites-moi, Viviane, quand ...