1. Julie et Mariam (6)


    Datte: 09/08/2018, Catégories: Erotique, Auteur: ballhin, Source: Xstory

    ... place. Cette solennité me donne l’impression d’être une princesse. Cela me gêne un peu, mais j’avoue que c’est très agréable, puis elle se penche sur moi et m’effleure le cou de ses lèvres. Je sursaute et un frisson me saisit aussitôt.
    
    — Tu as faim, j’espère ? susurre-t-elle à mon oreille.
    
    — Une faim de louve !
    
    — Alors, commençons, dit-elle en retournant en cuisine.
    
    L’entrée à base de saumon, asperges et sauce à l’aneth est une merveille. La présentation, digne d’un grand restaurant ; les assiettes sont dressées de manière élégante et je résiste à peine à cette sale habitude de les prendre en photo avec mon mobile. Le plat de résistance, un magnifique poulet mafé aux parfums somptueux, est des plus raffinés.
    
    — Je vois qu’il est inutile de te demander si tu aimes !
    
    — Tu es un vrai cordon-bleu, j’adore !
    
    — Tu remercieras ma mère, elle m’a tout appris.
    
    Tout le long du repas, sous le regard attentif de ma cuisinière ; j’ai dévoré ses plats avec appétit et l’envie folle de me lancer dans des sujets particuliers, mais je n’ai pas osé. Foutu manque de courage !
    
    La fin s’annonce avec l’arrivée d’une magnifique glace, parfum rhum-raisin, recouverte de chantilly qui nous rafraîchit un peu en cette chaude soirée d’été.
    
    — C’était délicieux, je n’ai pas mangé aussi bien depuis longtemps !
    
    — Ta collection de plats surgelés m’a brisé le cœur. Je ne pouvais pas te laisser comme ça sans réagir.
    
    — Je suis nulle en cuisine, d’ailleurs, mes parents emploient ...
    ... un cuisinier et ma mère n’a jamais touché une casserole de sa vie. Je me demande même si elle est déjà entrée dans sa propre cuisine. En gros, c’est de famille.
    
    — Un héritage génétique ? questionne-t-elle en souriant.
    
    — En quelque sorte, soufflé-je avec une légère grimace.
    
    Mariam m’a bien cernée, je suis juste une paresseuse convaincue sur le sujet.
    
    — Allez, je débarrasse et l’on passe au digestif.
    
    — Au digestif ! Merci, mais je n’en peux plus là !
    
    — Fais-moi confiance, celui-là passera tout seul, va t’asseoir dans le salon.
    
    — Laisse-moi au moins t’aider.
    
    — Non, non, tu es mon invitée. Allez, ouste !
    
    De retour sur le canapé; la curiosité poussée à son comble; j’attends la touche finale de ce festin. Aussi loin que porte ma mémoire, personne ne m’a jamais montré une telle attention dans ma vie. Les sensations que cela me procure sont indescriptibles, c’est merveilleux, mais comment aborder la suite sans risquer de tout gâcher, ma spécialité ?
    
    — Tu es prête ? interroge-t-elle, du fond de la cuisine.
    
    — Oui, je n’ai pas bougé un cil.
    
    Mariam se place fièrement devant moi, les mains sur les hanches. Mais il est où son digestif ? Puis, avec des gestes sensuels, elle détache son tablier et le laisse glisser au sol. Mon cerveau se fige, je déglutis et passe en apnée. Un sourire malicieux aux lèvres, elle s’approche, pose des mains caressantes sur mes épaules et s’assied délicatement sur mes genoux. Aussitôt, mes sens s’affolent. Qui de ma tête ou de ...
«12...456...9»