Un serpent dans son sein - Histoires de Sexe

Un serpent dans son sein

... comme une femelle, en levrette, chienne qu’un mâle embroche.

Ce n’est pas vraiment bon. D’accord, je ne souffre pas, bien que je le sente aller si loin… C’est chaud. La sensation de frottement du début laisse la place à des mouvements plus faciles, plus glissants, comme si mon conduit s’habituait ou que… C’est ça, je mouille. Merde, je mouille comme une femme.

Il bouge. Son ventre claque sur mes fesses. Le tronc me sert pour m’accrocher, sinon alors que mes hanches sont douloureuses des mains qui les agrippent, je serais propulsé contre la paroi.

C’est bon. Étrangement bon. Avec le gode c’est différent, plaisir autant intellectuel de savoir que sa femme vous encule, que physique par les vibrations. Ici pas de vibrations. C’est chaud gras et… J’entends des flocs flocs. Putain je… Je bande… C’est un balancier qui tape la cadence contre mon ventre comme s’il communiquait avec son homologue qui m’envahit le boyau.

Il jouit. Comme tous les hommes, il s’arrête pour chaque jet, reprend, s’arrête.

Je n’ai pas joui. Je n’ai pas vraiment su me laisser aller, me libérer, quitter mon statut de mec pour me mouler dans celui de femelle. Une autre fois peut-être.

Une autre fois, tu es fou, c’est juste un coup, une folie…

— C’était bien, hein ? Tu as aimé ? Moi oui, t’es vraiment serré.

Je fais oui de la tête. Je reprends une position plus digne. Il enlève sa capote.

— Tu bandes. Oh, c’est super. On pourrait… On a encore le temps. Attends.

Il sort une autre ...

... capote. Il la déroule sur mon mandrin, l’étouffant.

— Viens. Prends-moi… On va se mettre comme ça…

Il se lève. Il me tourne le dos, s’appuie contre le tipi, écarte les jambes.

C’est comme cela que j’ai enculé mon premier mec. Heureusement que la pluie avait chassé tous les promeneurs, car même si ce n’était plus un puceau, Damien a laissé éclater son plaisir. Contrairement à moi il avait manifestement l’habitude. Moi, je me suis laissé emporter. J’étais différent. L’instant d’avant c’est moi qui me faisais limer les fesses, comme une fiotte. Le suivant c’était une sorte de vengeance. Vengeance contre qui ? Damien qui m’avait montré que je pouvais avoir du plaisir autrement, du moins une sensation qui faisait penser que j’aurais pu jouir par le cul ? Moi, qui me sentais lâche ? En tout cas, la forêt résonne encore de ses cris.

C’est comme cela que nous avons commencé une relation. Des rendez-vous secrets comme pour un adultère. Pire qu’un adultère ! Si Camille ou n’importe qui de mon entourage l’apprenait, ce serait la honte. On se retrouvait évidemment le dimanche, transformant nos footings en parties de cul. Le samedi aussi, chez moi. Parfois dans la semaine. Mais chaque jour qui s’annonçait me faisait craindre le pire, que Camille…

Détourner le regard de mon épouse ! Le meilleur moyen est de le diriger là où l’on veut. Lui faire croire que j’avais une maîtresse. Pas en semant des indices distillant une maîtresse, car je la savais capable de ruses pour savoir avec ...