Un serpent dans son sein - Histoires de Sexe

Un serpent dans son sein

... qu’est-ce que tu as vu ?
— Deux mecs en train de se rhabiller. Ma femme à poil sous un peignoir. Et j’oubliais des capotes remplies, quatre, a compté Damien !
— Vous êtes partis trop vite. Je n’ai pas eu le temps de t’expliquer.
— Expliquer quoi ? Que tu n’as pas pu faire mieux que quatre fois ! Vraiment chérie, tu as été en dessous de tout. Pardon en dessous ou au-dessus ?
— C’est d’un délicat ! C’est Damien qui avait raison, tout était une mise en scène. J’avais pensé à tout. J’avais même mis la robe fuchsia, mais tu ne l’as pas vue. C’était pour rendre plus plausible. Comme je pensais que tu serais trop étonné pour croire que je puisse faire ça, j’avais prévu les capotes. Mais toi tu as cru tout de suite que c’était possible, que je pouvais coucher avec deux hommes. Bravo pour la confiance. C’est ton copain qui a douté. Mon amant, qui a plus confiance en moi que mon mari ! ! !
— Une mise en scène ! J’ai du mal à le croire. D’ailleurs, où as-tu connu les deux gars ?
— Sur un site de rencontre. J’avais fait une annonce. D’ailleurs j’ai reçu plein de propositions. Rassure-toi, j’ai mis une photo de moi très sage.

Je réfléchis à ce qu’elle me dit. J’ai du mal à la croire. Déjà juste ce point-là :

— Tu ne vas pas me faire croire que tu as convaincu deux mecs comme eux de venir passer une heure ou deux dans une chambre juste pour tes beaux yeux et rendre ton mari jaloux…

Et un autre point aussi :

— Les capotes n’étaient pas remplies avec de l’eau. On voyait ...

... bien que c’était du sperme. Je ne te crois pas. Tu essayes de récupérer le coup. Je ne suis même pas certain que tu avais organisé tout cela pour une vengeance !
— Tu as raison sur un point. Un seul. Je n’en suis pas fière, mais j’ai dû payer le prix pour leur présence. Il a fallu que je les branle. C’était le deal.
— Branler. Tu déconnes. C’est tout ? Moi à leur place j’aurais demandé plus, pas que branler…
— Bon, j’avoue. Je les ai sucés un peu pour qu’ils jouissent dans la capote. Après, j’ai transvasé… Enfin, tu vois… C’est pour cela que c’était du sperme… Il y en avait assez… Ils sont jeunes… Bon, je reconnais que c’était limite, mais je te promets, rien de plus, c’était déjà assez gênant.

Je ne sais pas pourquoi, mais qu’elle me parle de fellation me fait revenir des images…

— Tu mens. J’ai très bien vu que tu les as sucés et qu’APRÈS ils t’ont prise.
— Vu, mais comment ? Tu n’y étais pas.
— À la télé, oui, je me souviens.

Je ne sais pas vraiment de quoi je me souviens. J’ai dit « télé » sans réfléchir.

— À la télé. Mais bien sûr ! C’était retransmis en direct ! Tu veux que je te dise comment je t’ai retrouvé cette nuit ? Que j’ai été réveillé par des cris dans le salon. Que Monsieur regardait des films pornos. Et pas n’importe lesquels ! Non, Monsieur accuse sa femme de nymphomanie, mais lui est un vrai pervers. Il a choisi des vidéos avec une femme en trio, et pas n’importe lequel de trio, non, avec deux noirs ! Cherchez l’erreur ! Et maintenant tu me ...