1. L'homme du train deuxième partie


    Datte: 16/12/2021, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Virginie_C, Source: Hds

    ... mon rôle.
    
    Au final, j’appris que l’homme était descendu également à la gare de Venise. Je ne l’ai pourtant pas aperçu sur le quai du train au débarcadère, ni avant, pendant le reste du voyage.
    
    Lorenzo était son vrai prénom et il était Français mais Français d’origine italienne. Il parlait d’ailleurs assez bien l’italien. Et il était beau et séduisant comme un dieu quand il parlait dans cette langue. Je crois que j’aurais tout donné pour lui pour passer encore une nuit avec lui dans le couloir d’un train où, qui sait, dans la chambre luxueuse d’un palace vénitien.
    
    Lorenzo m’invita à se retrouver place Saint-Marc. Il était beau et sûr de lui et avait ce regard ténébreux qu’ont les hommes de la péninsule. Son regard parlait de lui-même. Je me sentais toute chose à côté de lui. J’avais l’impression d’être une midinette. Je m’étais offerte à lui presque sans le connaitre. J’étais glacée entre l’effroi et la honte. Il me réchauffait en me disant ce n’est rien et que j’en verrai d’autres.
    
    Sur la place Saint-Marc, j’écoutais ses mots à demi-mots sans y prêter plus d’attention que cela. J’étais dans ses bras et nous étions bien. Nous donnions à manger aux pigeons avant de nous faire assaillir par ces derniers puis nous partîmes à toute allure à travers la place comme deux adolescents vivant leur premier émoi.
    
    Bientôt, nous nous assîmes à la terrasse d’un café en face de la basilique. Le campanile était sur notre droite. Lorenzo voyait que je regardais le campanile avec ...
    ... attention :
    
    - Tu en as déjà vu des grands comme cela ? dit-il.
    
    - Quoi ? lui répondis-je perdu dans mes pensées.
    
    - Des campaniles, tu en as déjà vu ?
    
    Je souriais à Lorenzo :
    
    - C’est vrai que celui-là, il est d’une très grande taille, lui dis-je malicieusement.
    
    Lorenzo avait parfaitement compris mon allusion.
    
    - Je peux t’en montrer d’autres si tu le veux tu sais ? me dit-il.
    
    L’homme m’intriguait. De quoi voulait-il parler ? Savait-il ce que je savais ? Très vite, je compris que ce jeu, qui n’en n’était pas un, pouvait m’emmener très loin, très très loin dans mes abysses et là où mes rêves deviennent réalité. Je feignais de ne rien savoir, laissant à Lorenzo tout le mystère de sa foi et la mienne en l’occurrence.
    
    - Les femmes aiment les séjours avec un amoureux, à Venise, une balade en gondole, la nuit, au crépuscule, voir le Soleil couchant, ajouta Lorenzo. Je suis sûr que tu es du même gabarit que ces femmes. Laisse-moi t’emmener ce soir, je connais un petit gondolier sympa qui nous fera faire le tour des plus beaux monuments de la ville ; tu en dis-quoi ?
    
    Lorenzo me flattait, me séduisait. Il me parlait avec ses mots à lui, ses mots que je ne saurais tout retranscrire tant je me sentais transportée ailleurs dans un autre monde, celui de l’amour et de l’amour volage en particulier. Je découvrais que j’avais un réel penchant pour lui : il était ce que j’aimais en lui : l’assurance, la confiance en lui, le geste sûr. Il me prenait et me considérait ...