Dizygotes jusqu'au bout_2
Datte: 10/12/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Briard, Source: Hds
... l’hôpital pour ses contrôles hebdomadaires. Il va nous rejoindre pour le déjeuner. Je l’ai eu au téléphone, ils vont lui changer son protocole, pour un plus intensif. »
La conversation se poursuivit autour de la maladie d’Henri qui, depuis quelques temps semblait se stabiliser. Julien se leva et tendit la main à Solène.
« Viens, je veux te montrer un endroit. »
Ils contournèrent la grande bâtisse et la jeune femme découvrit depuis la terrasse un grand parc en contrebas, jonché de fleurs et ceinturé par une haie de buis. Un véritable dédale constitué d’allées fractionnait l’ensemble en de multiples carrés verdoyants et irisés. La haie ayant une hauteur voisine de deux mètres, empêchait de voir au-delà du chemin que l’on empruntait. Au bout de chacun d’elle se trouvait une petite place fleurie, confluent de quatre chemins perpendiculaires deux à deux.
« C’est mon abri secret. »
« Mais c’est un vrai labyrinthe ».
« Prend ma main, je vais te montrer mon refuge. »
Elle se laissa guider, émerveillée par tant de beauté et de mystère mélangés. Ils arrivèrent au milieu du parc. Celui-ci débouchait sur une véritable clairière au centre de laquelle on avait érigé un kiosque en bois ; De forme hexagonale, il trônait en haut d’un escalier d’une huitaine de marches. Son toit de tuiles rouges et sa teinte couleur miel s’intégrait parfaitement dans ce paysage et lui donnait une dimension féérique, presque irréelle.
« Mais c’est merveilleux Julien, quel magnifique ...
... endroit. »
Une table ronde en pierre occupait, avec deux bancs en demi-cercles, le centre du kiosque dont le diamètre approchait les quinze mètres.
« C’est mon refuge. Je venais souvent y faire mes devoirs et y amenait mes meilleurs amis pour des parties de cartes ou des batailles de chevalerie quand j’étais petit. D’aussi loin que je me souvienne, j’y ai fêté tous mes anniversaires. Mes parents ont fait venir un orchestre de chambre pour mes dix-huit ans. »
« Tu as dû en amener des petites copines pour les faire succomber dans ce piège à fille ! »
« Détrompe-toi Solène, je n’ai jamais amené de filles ici avant toi. Tu es la première à qui je fais découvrir cet endroit. »
« Comment dois-je le prendre Julien ? »
Il la prit dans ses bras.
« Je sens qu’il se passe quelque chose entre nous, et c’est un peu ma façon de te le dire. Je ne suis pas coutumier des grandes déclarations, surtout en amour. C’est pourquoi, j’en appelle à ta patience. Laisse-moi le temps de faire grandir ce sentiment, je suis certain qu’il va s’affirmer et prendre toute sa place dans mon esprit. »
Il l’embrassa en la serrant fort contre lui.
Ils revinrent au logis où ils trouvèrent un Henri de retour de l’hôpital, pâle et affaibli, chaussé d’une casquette cachant sa tête, devenue glabre avec la chimiothérapie.
« Bonjour Papa, je te présente Solène, mon amie. »
« Bonjour mademoiselle, vous êtes charmante, telle que mon épouse vous a décrite. »
Paula donna le signal et tous se ...