Les cocus anonymes. (6)
Datte: 09/12/2021,
Catégories:
Voyeur / Exhib / Nudisme
Auteur: hélène75, Source: Xstory
... hommes se découvrent cocus. Nous devons les aider à notre tour comme d’autres nous ont aidés.
Je choisis au hasard une place dans le cercle des chaises et je m’installe. Je me dis en moi-même que c’est tout de même drôle de parler de la fidélité d’un cocu dans un tel lieu où nous avons été conduit par l’infidélité d’une femme. La vie est parfois bien étrange !
Lorsque frère Gérard nous sollicite tous pour savoir lequel d’entre nous veut prendre la parole, un frère cocu prend aussitôt la parole alors que d’habitude il fallait attendre de longues minutes avant que l’un d’entre nous se décide. Ce soir, c’est un petit bonhomme chauve, l’air triste comme un chien battu, qui s’adresse à nous d’une voix timide
— Bonsoir à tous, je suis frère Benoît, j’ai 55 ans, je suis chef comptable dans une banque, je suis marié depuis trente ans à Bénédicte, elle a dix ans de moins que moi, nous habitons rue de Meaux entre la mairie du XIXème et le grand bassin de la Villette, nous n’avons pas d’enfants, elle est artiste peintre et travaille dans notre appartement où elle s’installée un petit atelier, je suis un philatéliste amateur et ma collection compte plus de 5 500 timbres du monde entier, ...
A l’écouter réciter sa longue tirade de présentation, quasiment sans respirer, j’ai l’impression qu’il ne faut surtout pas lui couper la parole car il ne pourrait plus reprendre ensuite. Il a besoin de se confesser, il faut que ça sorte et j’imagine que cela fait des semaines, peut-être ...
... même des mois, qu’il se prépare chaque mardi soir, hésite, reporte et finalement renonce à dire tout ce qu’il a sur le cœur. Ce soir, il a trouvé la force de se lancer et il ne faut surtout pas l’arrêter. Nous retenons tous notre souffle, nous évitons de faire le moindre bruit, nous nous tassons au fond de nos chaises, nous regardons le vieux lino qui recouvre le sol de la pièce mais nous sommes tout ouïe.
Frère Benoît nous raconte alors d’une seule traite, comme un nageur en apnée, ce qu’il vit depuis cinq ans. De tous temps, c’est sa femme qui porte la culotte à la maison car il est d’un naturel gentil, voire docile, et il déteste les conflits. C’est lui qui gagne l’essentiel des revenus du ménage grâce à son excellent salaire ; sa femme gagne en quelque sorte son argent de poche pour ses petites dépenses personnelles. En plus de ses huit heures de travail à la banque, c’est lui qui fait la cuisine à la maison, ainsi que la vaisselle et la lessive. Heureusement, il paye cinq heures à une femme qui vient faire le repassage, le ménage et d’autres travaux ménagers divers deux fois par semaine.
Son artiste de femme passe son temps en peignoir dans la pièce où elle dessine, peint et refait le monde. C’est une superbe femme, sculptée comme une déesse, avec des seins en forme de poire, des fesses divines, un ventre plat, un port de tête altier et un corps gracile parfaitement cintré au niveau de la taille. Benoît sait très bien qu’elle l’a épousé pour sa situation mais il l’a ...