1. Le projet artistique (55)


    Datte: 07/12/2021, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Yojik, Source: Xstory

    ... qu’à attendre et prendre soin d’elle. Je lui dis également que j’allais lui envoyer de l’argent par mandat international.
    
    J’avais dit que je m’occupais de tout, mais en fait, je ne savais pas quoi faire. Même envoyer de l’argent, je ne savais pas comment faire. Je demandai conseil à mes amis. Bertrand connaissait une agence pour transférer de l’argent. Je m’y rendis avec eux. J’avais puisé dans mes faibles économies. Ça ne faisait pas lourd, surtout avec les frais de transfert à payer. J’eus la surprise de voir que mes amis avaient aussi ponctionné leurs réserves pour m’aider.
    
    — Je ne sais pas comment vous remercier.
    
    — C’est simple. Tu nous choisiras comme témoin de mariage, me dit Bertrand.
    
    — On fait pas tout ça si vous ne vous mariez pas, hein !
    
    — T’inquiète François. Je compte bien l’épouser.
    
    Nous envoyâmes le mandat et je renvoyai une lettre à Elisa pour lui indiquer comment le récupérer. Les besoins immédiats d’Elisa étaient couverts, mais il me fallait trouver un moyen de la faire venir légalement. Comme les passeports et la plupart des papiers s’obtenaient en préfecture, je m’y rendis. Je ne savais trop dans quel service me rendre et la personne de l’accueil eut bien du mal à trouver un interlocuteur compétent. Finalement, elle me dirigea vers une fonctionnaire qui traitait habituellement les cas bizarres. En fait, elles étaient trois dans ce bureau. Elles traitaient peu de dossiers, mais ceux-ci leur prenaient un temps fou à chaque fois. Des pièces ...
    ... étaient difficiles à obtenir, il fallait des documents d’autres administrations ou d’autres régions, d’autres pays, etc.
    
    Ces trois femmes avaient la petite cinquantaine, elles semblaient avoir été mises là tant par leur expérience en matière administrative que par leur look plus ou moins resté scotché dans le début des années 70. En plus, je compris assez vite qu’elles s’appelaient toutes les trois Brigitte. Celle qui me recevait leva les yeux au ciel et se lamenta lorsque je lui exposai mon problème :
    
    — On me l’avait jamais fait celle-là. Vous vous rendez compte les filles. Il veut faire venir une Allemande de l’est qui a réussi à passer la frontière avec de faux papiers.
    
    — Oh, la, la, ma pauvre t’as pas fini avec ce dossier.
    
    — Hi, hi, hi, tu comptes finir avant la fin de l’année ?
    
    J’espérai qu’elle plaisantait vraiment, car nous étions début juin ! Brigitte, la brune, les autres étant châtain avec ou sans lunette, me donna un numéro de dossier et me demanda de récupérer auprès d’Elisa, une quelconque preuve de sa vraie identité, sans quoi, cela pouvait être très compliqué, si ce ne l’était pas déjà. Elisa m’envoya une photocopie de son passeport. Je retournai à la préfecture pour apporter cette pièce au dossier ainsi que des éléments me concernant :
    
    — Ah mais jeune homme ! Il faudrait qu’elle soit certifiée conforme votre photocopie.
    
    — Mais, mais elle peut faire ça comment ?
    
    — En mairie ou en préfecture.
    
    — Depuis l’Allemagne ?
    
    — Au consulat ou à ...
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