1. Une chute de vélo (23)


    Datte: 04/12/2021, Catégories: Hétéro Auteur: Mandrakke, Source: Xstory

    L’observation de l’orage se poursuivit dans une bonne humeur relative, cependant, Sylvain fut systématiquement repris par Jennifer, quoiqu’il dise ou fasse, elle trouvait toujours une remontrance ou un reproche à formuler. Alors que Rémy sortait un nouveau rouleau de pellicule de son appareil motorisé, il jeta un regard circulaire autour de lui, observa les nuages dans plusieurs directions avant de prendre la parole.
    
    — La cellule orageuse s’est rapprochée de nous, on ne devrait pas rester ici, si le vent tourne et vient dans notre direction, nous n’aurons pas le temps de rentrer. Mais avant de partir, on va faire une photo de groupe. Mettez-vous dos à l’orage, nous dit-il en déplaçant son appareil.
    
    Il remit une nouvelle pellicule, fit ses réglages, activa le retardateur et vint s’asseoir auprès de nous. Il fit ainsi une série de cinq photos avec des réglages différents et donna le signal du départ. En effet, l’orage se rapprochait, le délai entre éclair et tonnerre se réduisait rapidement, et chaque lueur nous éclairait plus fortement. Nous pouvions presque nous passer des lampes torches, tellement leur fréquence devenait dense. Le grondement du tonnerre, s’était transformé progressivement en claquements plus secs, ce qui indiquait des impacts en rapprochement constant. Le vent qui s’était levé juste avant que nous entamions la descente, avait nettement forci, agitait fortement les branches des arbres, et soulevait de nombreux tourbillons de poussière. Alors que nous ...
    ... étions proches de la route, une forte pluie s’abattit sur nous.
    
    Une fois sortis du sentier, nous fîmes tous, les quatre cent mètres qui nous séparaient encore de la maison, en courant aussi vite que nos vêtements trempés nous le permettaient. Christophe et Gordon s’étaient très aimablement proposés de porter Julie pour me relayer puisque je l’avais déjà portée une partie du trajet aller, ainsi que presque tout le chemin du retour, mais elle refusa. Fortement agrippée à moi, je me doutai qu’elle ne devait pas être très rassurée.
    
    Avant d’arriver au portail, plus aucun de nous n’avait le moindre poil de sec. Cette course sous la pluie, nous avait bien rafraîchis au début, mais nous parut glacée pour la fin du trajet. Dans la maison, comme à l’extérieur, plus d’électricité, nous utilisâmes les lampes torches qui diffusaient une bien faible lumière, en rapport aux éclairs parfois aveuglants de l’extérieur. Dans la véranda, Romain, Natacha, Julie et moi, nous nous déshabillâmes, restants pieds-nus en sous-vêtements.
    
    — Attendez ici, leur dis-je, je vais aller chercher des serviettes pour vous sécher et des vêtements de rechange.
    
    D’une armoire, je sortis, une pile de serviettes, que Romain se chargea de distribuer, puis Natacha emporta des t-shirts, des shorts et des survêtements tandis que Julie passait des vêtements secs et que je cherchais les bougies. Sylvain et Jennifer se changèrent dans la salle de bain pendant que le reste du groupe, laissant la pudeur de côté en ...
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