1. Cent pour cent vécu ! (1)


    Datte: 23/11/2021, Catégories: Inceste / Tabou Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... monter votre température ; promis, juré, craché... oui, c’est le mot : craché !
    
    — oooOOooo —
    
    — Tu viens te coucher ? Tu as vu l’heure ? Deux heures du matin !
    
    — Oh, déjà ? Ben... juste le temps de fermer mon cahier et j’arrive.
    
    — Pff ! Je me demande de qui tu es le plus amoureuse... de tes histoires, ou de moi ? En tout cas, je passe toujours après ta plume.
    
    — Plains-toi ! Pour les plumes, dis aussi que je te laisse en plan... sois honnête, au moins.
    
    — Ça va. Je suis crevé et n’ai guère envie de subir tes sarcasmes, surtout au milieu de la nuit.
    
    — Tu faisais quoi, toi, pendant que j’écrivais ?
    
    — J’ai regardé le film, pardi ! Tout seul au salon, comme d’habitude.
    
    — Dis plutôt que tu l’as regardé en pointillé. Je t’ai entendu ronfler par intermittence : voilà le résultat de vingt-cinq ans de bons et loyaux petits soins de la part de ta gentille petite femme.
    
    — Ouais... un abandon progressif un peu plus prononcé chaque soir, surtout... Des vieux, quoi !
    
    — Nous allons voir tout de suite si cet oubli – ou « abandon », comme tu le nommes – peut se réparer : tu sais bien que les oreillers font des miracles !
    
    — Humm... paroles, paroles, paroles... Toujours des promesses...
    
    Notre chambre n’est qu’à deux pas. Et mon passage à la salle de bain donne à ce mari qui s’est glissé dans notre couche le temps de savourer une attente que je fais durer au-delà du raisonnable. Il est sur le dos, les bras ramenés en arrière, mains croisées sur sa nuque. ...
    ... Malgré les ans, son corps est resté svelte, et sous le simple drap je sais que cette idée de ma venue n’est pas restée vaine : la bosse qui dresse le coton tel un piquet de tente est là pour me conforter dans mes envies, provoquée par mes paroles, sans doute.
    
    — Bien ; je vois que tu tiens la forme ! Tu parlais de ma plume qui te dérangeait, tout à l’heure. Vous maintenez vos dires, Maître ?
    
    — ...
    
    — Je vois : mon avocat préféré ne bronche plus. Peur que je renonce à un plaisir si simple ?
    
    — Pas vraiment. C’est juste que, pour tes lecteurs, nous devrions peut-être nous aimer différemment ce soir.
    
    — Je ne pige pas, là. Tu sous-entends quoi, au juste ?
    
    — Que pour écrire du réalisme il n’y a rien de mieux que le vécu ! Et puisqu’apparemment toutes les conditions sont réunies... tu comprends mieux ?
    
    — Tu veux dire que pour une fois... tu espères autre chose que ce sexe-tendresse que nous partageons dans notre quotidien ? Je ne suis pas contre, assurément... sans pour autant savoir vraiment comment faire.
    
    — C’est pourtant facile : on se laisse aller, porter par nos envies, par les évènements, et on voit ce que ça donne.
    
    — N’est-ce donc pas ce que nous faisons chaque fois ? Crois-tu que je me force pour prendre cette chose en bouche ? J’adore la sentir sous ma langue... mais je visualise aussi en direct que le fait d’en discuter lui donne une certaine pression. Regarde-moi ça comme elle se montre fière et se dresse toutes voiles dehors !
    
    — En fait de voile, ...
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