Cela aurait pu être. (2)
Datte: 19/11/2021,
Catégories:
Inceste / Tabou
Auteur: Petite Chérie, Source: Xstory
Cela aurait pu être... mais jamais ne le fut.
A mon frère qui n’a jamais vu le jour.
— Votre petite dame, qu’il a dit ? Il parle de Marie, ma sœur ? Bon sang, ça va vite, les ragots !
Quand j’ai rapporté la conversation à ma sœur en rentrant, elle s’est mise à rire.
Mais qu’est-ce qu’il se passe encore ?
— Figure-toi qu’après ton départ, j’ai ta voisine Ginette qui s’est présentée pour m’accueillir : « Bonjour, Madame d’Ambre. C’est bien que vous ayez pu rejoindre enfin votre mari. La famille réunie. C’est qu’il était un peu triste, notre véto. » Rapporte-t-elle en mimant notre voisine, puis rigole à nouveau.
Elle ajoute avec un air mutin :
— Ginette n’a pas tort : je m’appelle bien madame d’Ambre, moi aussi.
Je suis déconcerté par le quiproquo qui s’avère maintenant difficile à nier. Un bruit qui court, qui gonfle et se répand : c’est fichu ; trop tard. Plus tu nies, moins on te croit. Le village entier est persuadé que l’épouse du vétérinaire l’a rejoint.
Mais c’est ma sœur !
Sont fous dans ce village de Gaulois !
Et pourtant je ne me vois pas nier ni argumenter le contraire, tellement cette idée d’être en couple Marie et moi me plaît de plus en plus, énormément.
Marie enchaîne en m’indiquant, de plus, que Ginette lui a proposé de garder le pitchou quand nous en aurons besoin ; « C’est génial ! », qu’elle me dit.
A-t-elle compris l’ampleur et les conséquences de notre mensonge ?
Nous n’avons pas menti : « Pas vu, pas pris. », me ...
... dis-je. Je suis un démon.
En y réfléchissant après coup, cela fait son chemin... Marie, ma sœur, ma complice, mon âme, mon cœur, devenue ma femme aux yeux de tous. Dit comme cela, c’est du délire ; éperdument honteusement délirant.
Marie, ma femme... Le principe m’émoustille quelque peu. Peu ?
Je bande. Je suis fou.
Ce soir, Marie ne dormira pas non plus dans mes bras ; je ne pourrais retenir mes ardeurs : ce sera "veuve Poignet" en pensant à ma sœur.
Malgré nous, ma sœur Marie et moi nous retrouvons mari et femme aux yeux du village dans une situation ubuesque digne de Feydeau. Le théâtre à la campagne...
Cependant, ce quiproquo a permis à Marie de trouver un travail à mi-temps à la mairie. Son fils, bébé Dan, va chez sa nourrice-voisine et commence à bien marcher maintenant. Il est mignon quand il tend ses bras grassouillets en disant « Orte, ooorte... » Il sait y faire pour se faire porter, le bougre !
Notre vie s’écoule paisiblement ; nous sommes heureux.
Cependant, un soir en rentrant après une mise bas longue et délicate laissant un veau orphelin, je me retrouve au salon, au coin de la cheminée qui crépite. Il fait un peu frais en ce printemps.
Je remarque la mine triste, voire renfrognée de ma douce sœur et la questionne :
— Qu’est-ce qu’il se passe, dis-moi ?
— L’autre con m’a appelée cette aprèm. Il me menace de venir me chercher si je ne reviens pas, dit-elle en s’écroulant en pleurs.
— Tu veux faire quoi ?
— Je vais partir loin, ...