1. Jardin de chair au crépuscule


    Datte: 17/11/2021, Catégories: fh, ff, jeunes, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme hgode, jouet, poésie, historique, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    Chère et douce amie, je voudrais vous offrir un jardin, tout un Éden, rien que pour vous. Comme la dernière fois⁽¹⁾, l’action se déroulerait à l’époque de la Rome antique où l’on pouvait se procurer ce qui mène aujourd’hui en prison : des esclaves ! Non, ne pâlissez pas : il n’est pas question de maltraiter quiconque – je sais bien que vous n’êtes pas adepte du maniement du fouet – mais au contraire de les aduler pour leurs corps juvéniles de garçons captifs et merveilleusement beaux. Je vous en exhiberais à profusion, capturés lors d’une campagne victorieuse contre les peuples dits « barbares » et ramenés couverts de chaînes dans la capitale de l’Empire.
    
    Étonnée, vous déambulez dans les allées. Vous aimez cette fleur sacrée, je le sais, d’un amour proche de la vénération. Elle est douce, chaude et humide, elle palpite dans la main lorsque vous la prenez délicatement. Il soupire d’aise tout en se laissant manipuler. Puis vous passez à un autre, puis encore un autre. Ils sont alignés, tous dans la même pose immobile afin me mettre en valeur ces anatomies qui vous émerveillent.
    
    Vous souvenez-vous quand, petite fille, vous folâtriez pieds nus dans un pré, vous cueilliez des pâquerettes, des coquelicots et des fleurs de pissenlit, parfois, par chance, une jonquille ou une orchidée sauvage, avant de disperser aux vents votre éphémère bouquet, insouciante, dans un rire si haut perché que les cieux se fendaient en deux pour l’accueillir ? Vous rappelez-vous combien ces parfums ...
    ... vous enivraient ? Aujourd’hui, je vous promets que vous retrouverez ce bonheur si léger, et puisque vous avez grandi, dans une version plus libertine.
    
    Vous, Sophie, fraîche et parfumée dans le crépuscule de l’été romain, vêtue d’une longue robe bleue au tissu très fin qui vous enveloppe et met en valeur, magnifiquement, vos formes féminines, vous déambulez dans votre présent, un enclos dont les inflorescences sont de chair vivante. Il s’agit d’un bouquet humain que j’ai voulu bien agencé et agréable à l’œil, avec une variété d’ethnies disposées avec soin : les Africains côtoient les Nordiques, les Orientaux voisinent les Celtes, et tous ces peuples forment un assemblage harmonieux, comme dans un parfum sophistiqué, mélange les essences raffinées pour faire tourner les têtes. Le soleil met en valeur les épidermes en une alliance multicolore bien ordonnée. Dans sa diversité, le monde devrait ressembler à ce jardin de paix. Ce serait le cas s’il était à la mesure de votre cœur de feu.
    
    Tous ont reçu l’ordre formel de ne pas bouger, quoi qu’il advienne. S’ils veulent soulager leur vessie, ils peuvent le faire sur place, à condition de toujours s’abstenir de tout mouvement. L’herbe, les rosiers et les autres fleurs, cette fois-ci végétales, sont arrosés ainsi. Certains se tiennent debout une jambe, comme des coureurs immobiles sur un stade imaginaire ; d’autres sont assis ou couchés sur le dos, ou bien debout sur leurs deux pieds enracinés dans le sol. Ils se taisent. Seuls, ...
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