1. Nana (9)


    Datte: 17/11/2021, Catégories: Voyeur / Exhib / Nudisme Auteur: X. Lamy, Source: Xstory

    ... bien, elle travaille beaucoup. Moi aussi d’ailleurs, j’ai pris du retard que je suis en train de rattraper. Je me suis autorisé une soirée de relaxation.
    
    — Elle me donne régulièrement des nouvelles, mais le fait que ça soit corroboré par toi me rassure. Et c’est drôle que tu dises ça, je viens aussi ici pour me relaxer.
    
    — Tu trouves ton bonheur ?
    
    — Comme tout le monde ici, ça dépend des soirs. Depuis la mort de William, j’y suis plus ou moins réduite. C’est le meilleur compromis entre anonymat et... Parfois, une certaine qualité.
    
    — Une certaine qualité ?
    
    — Je pense que je t’en avais parlé lorsque nous nous sommes rencontrés. William était un homme autoritaire. Très autoritaire. Et c’était quelque chose de pénible, sauf dans la chambre. Je te dis ça, on a passé le stade des apparences toi et moi... Enfin bref. Cette partie de William, je la détestais partout sauf au lit.
    
    — Je situe.
    
    — Et le truc avec les hommes d’ici, c’est que, lorsqu’ils ont la chance de croiser le chemin d’une femme, ils la prennent comme s’ils allaient mourir dans l’heure.
    
    — Est-ce que... Quelque part, ça te rappelle plus ou moins William ?
    
    — Comme tu le dis si justement, oui, mais plus ou moins seulement. Avec William, je me sentais être... Sa femme. J’ai un peu de mal à expliquer ce que je ressens. Ici, je me sens être... Comment dire... Je ne sais pas trop l’exprimer.
    
    — Ici, tu te sens être une femme et pas la femme.
    
    — Oui... Oui, voilà. Et ça a son charme, je ne dis ...
    ... pas le contraire, ce n’est simplement pas ce dont j’ai besoin parfois. Mais je n’ai rien d’autre à me mettre sous la dent.
    
    — Tu aimeras être la femme de quelqu’un si je comprends bien. Tu aimerais sentir, le temps d’une entrevue, tout le désir d’un homme pour toi et seulement toi.
    
    — Oui, c’est ça...
    
    — Sentir qu’un homme prenne la pleine mesure du miracle qu’il a entre les mains. Le sentir te prendre comme s’il pouvait mourir pour toi. Comme s’il était né pour ça. Comme si... Dès qu’il t’avait touchée, il savait au fond de lui que c’était la chance de sa vie. Et qu’il fallait tout faire pour la préserver.
    
    — O-oui...
    
    — Viens sur mes genoux Morgane.
    
    Elle comme moi nous maintenons silencieusement le regard de l’autre dans une tension qui remplit l’habitacle. Ça dure quelques secondes au bout desquelles elle me chevauche, plutôt habilement d’ailleurs. La mère d’Anaïs est assise à califourchon sur mes genoux, face à moi. Mes yeux nagent dans l’hiver des siens alors que mes mains coulent dans son dos, remontent le courant de sa volupté et échouent sur ses épaules. Je cueille ses lèvres, je les embrasse lentement. Nos langues tournent mollement, chaque seconde, chaque geste est une merveille pour les sens : j’ai envie d’elle, presque besoin d’elle. Je suis enveloppé dans sa féminité comme rarement je l’ai été. L’étroitesse du lieu contribue à l’effet, mais il y a quelque chose d’autre intrinsèque à sa personne, à cette femme que j’admire. J’appuie sur ses épaules, je ...
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