Arrivée au restaurant - Histoires de Sexe

Arrivée au restaurant

... monter aux yeux.

Soudain, une belle berline noire arriva à faible allure sur le parking et alla se garer paisiblement sur un emplacement isolé. Un couple en sortit, une grande brune, la trentaine et un homme dans la cinquantaine. La fille avait des cheveux longs encore tout mouillés. L’homme, carrure de rugbyman, avait un grand sourire sur les lèvres. Manon pensa immédiatement que ces deux-là venaient de faire l’amour. Avec sa sensibilité à fleur de peau, Manon devinait souvent les choses. Et là, elle en était convaincue.

— Je suis Émilie, désolée du retard.

Elle tendit la main un peu molle des gens confondus d’excuses. Elle était sportive, poitrine refaite, un look d’ambitieuse qui sait mener dix tâches à la fois. Manon envia un peu cette très belle femme déjà manager d’un restaurant à son jeune âge. À sa façon de réajuster ses vêtements, Manon sentit qu’ils avaient été enfilés à la va-vite, après sa douche.

— Et moi, je suis Julian

L’homme avait la poignée de main ferme et sûre, le regard bienveillant, pétillant de malice. Un gentleman stable et respectable, de forte stature, qui dégageait une force tranquille. Un homme qui savait ce qu’il voulait et ne devait pas hésiter sur beaucoup de choses.

— Je suis Manon, enchantée.

Elle était visiblement super contente de les voir et elle leur serra la main en souriant et en fixant leurs yeux comme cela était précisé dans tous les tutos. Du haut de son petit 1,60 m et frêle de ses 50 kg, elle sentit qu’ils la ...

... toisaient dans sa petite robe noire et ressentit le sentiment bizarre qu’ils la voulaient tous les deux plus que pour un job.

— Julian est propriétaire d’une dizaine de restaurants de la chaîne et nous rendait visite aujourd’hui. C’est un des franchisés les plus importants du groupe.

Cela impressionnait Émilie alors que l’homme n’avait absolument pas l’air de revendiquer ce statut-là. Il n’avait probablement plus rien à prouver.

— Je dois malheureusement faire un saut chez moi, donc je vous laisse faire l’entretien avec Julian. Si tout se passe bien, pourriez-vous faire un essai pour le service de ce soir ?
— Je suis dispo ce soir, pas de soucis.

Le sourire d’Émilie prouva à quel point elle appréciait cette flexibilité. Manon sentit la boule au ventre grandir. Allait-elle pouvoir assumer ce job ? Allaient-ils pouvoir assez la former pour qu’elle soit prête à l’heure ? Beaucoup de questions lui traversèrent l’esprit.

— Laissez-moi vous ouvrir et je vais vous laisser.

Émilie sortit un trousseau de clés impressionnant. Elle les laissa entrer et referma derrière eux avant de partir en courant vers une petite voiture garée pas loin de l’entrée. Le cliquetis de la serrure résonna dans la tête de Manon comme celle d’une prison. Un frisson la parcourut. Elle était enfermée avec ce gentleman dans cet énorme restaurant vide et sans musique, froid et silencieux. Cette sensation lui fit tout bizarre.

— Montons nous installer au bureau, si vous voulez bien.

Il lui ...