Ce que femmes veulent - Histoires de Sexe

Ce que femmes veulent

... entrailles de Tamar. J’ai fugitivement l’impression de me vider de mes dernières forces en me laissant aller en elle. Il me faudra des heures avant d’arriver à reprendre pied dans la réalité, après une éjaculation d’une telle intensité.

Dans un demi-sommeil, je me sens débander et vois Tamar se détacher de moi pour laisser sa place à la vieille femme aux sangsues. Me prenant délicatement entre ses doigts, elle se met à essuyer ma queue avec le bas de sa robe.

— Je suis la femme oubliée, celle qui n’éveille plus le désir. Je suis l’amie silencieuse, celle que tu n’as jamais prise entre tes bras, celle qui rêve en secret de folles étreintes, de troublants serments, de lascifs abandons. Je suis la fille dont tu as oublié le nom, la passante, la béante, la facile, celle qui t’a offert sa tendre chair, qui t’a ouvert sa fragile intimité, que tu as labourée sans ménagement, abandonnée pantelante sans même une caresse de remerciement.

Une fois ma toilette intime achevée, elle s’autorise un léger baiser sur mon membre flasque. Marine pose alors ses mains sur mes yeux, avant de se venir tout près de mon oreille.

— Je te rends la mémoire de tes anciennes amours. Avec elle, je te laisse de nouveau redevenir toi. Nos chemins se séparent maintenant. À toi de choisir qui tu veux devenir, et avec qui partager ta vie. Je ne pourrai plus te guider. Adieu, mon amour, mon premier…

oooOOOooo

Les deux femmes entrent en même temps dans la chambre d’hôpital, et demandent sans ...

... attendre à l’infirmière des nouvelles du patient inconscient.

— Comment va-t-il ce matin ? Définitivement sorti des vapes ?
— Il ne réagit pas de manière très cohérente, mais il va mieux. Il a en tout cas de nouveau des réactions, euh, comment dire…
— Il a parlé ?
— Pas encore, c’est plutôt sur le plan de sa virilité, je dirais…
— Oh, non, il bande de nouveau, s’exclame la plus âgée des visiteuses en éclatant de rire.
— Je n’y crois pas, avant même de s’être vraiment réveillé, il bande déjà, rajoute l’autre moqueuse. Dieu merci, son accident ne l’a pas trop changé, alors.
— En attendant, n’espère pas pouvoir le récupérer si facilement, je reste son épouse légitime, et la mère de ses enfants.
— Parce que la mère de son enfant à naître, pour toi, c’est rien du tout ?
— Si je n’avais pas appris à te connaître au cours de ces semaines d’angoisse, je crois que je souhaiterais vraiment te tordre le cou, voleuse d’homme…
— Et à lui alors, c’est pas aussi un peu de sa faute ?
— Lui, il vient de se taper trois semaines de coma, après un accident de voiture dont tu es seule responsable, d’accord ! Parce que si tu ne l’avais pas épuisé à chercher à te satisfaire une nuit entière, on n’en serait pas là… Alors, on fait comme on a décidé, on met de côté notre fierté, et on lui donne toute la force dont il aura besoin pour revenir en forme dans nos lits. On verra le reste après.
— OK, pas de lézard, je ne voulais pas brusquer les choses. Sauf que si je vois bien, non seulement il ...