Les vacances de Laure (5)
Datte: 02/11/2021,
Catégories:
Hétéro
Auteur: M. de Seingalt, Source: Xstory
Les deux jours suivants furent, pour Laure, une sorte d’interlude. Elle n’eut aucune opportunité de se retrouver seule avec François. Constance, dont l’énergie semblait inépuisable, l’emmenait partout avec elle, pour faire des courses le matin, sur la plage l’après-midi, et pour dîner sur le bassin le soir. Alain, entièrement occupé par son travail à Bordeaux, n’était pas repassé par le Cap Ferret. Et François, bien naturellement irrité que sa mère le prive ainsi de la compagnie de Laure, passait le plus clair de son temps hors de la villa avec un groupe d’amis de son âge.
Ce qui apparaissait vu de loin comme des vacances idéales pour tous était donc devenu une sorte de supplice de Tantale, où chacun ruminait ses désirs sans trouver d’occasion de les satisfaire.
La tension sexuelle dont Laure souffrait monta encore d’un cran le soir du deuxième jour, lorsqu’Alain débarqua à l’improviste alors que les femmes achevaient leur dîner sur le bord de la piscine. Comme il était un gentleman, il leur apportait une bouteille d’un grand cru de sa cave, qu’il ouvrit aussitôt. Mais justement parce qu’il était un gentleman, il n’attendit pas que le premier verre soit fini pour enlever Constance en direction de sa chambre, ce qu’elle attendait manifestement depuis le moment où il était apparu.
Laure se retrouva donc toute seule, face à un Pichon Baron 2000. En d’autres circonstances, elle en aurait été parfaitement satisfaite. Mais en l’occurence, elle était parfaitement ...
... insatisfaite. Et plus encore quand, de la fenêtre entrouverte de la chambre de Constance, lui parvint des gémissement dont la cause ne prêtait pas à confusion.
Il ne restait plus à Laure qu’à débarrasser la table, éteindre les lumières, et se retirer dans sa chambre avec sa bouteille et son verre. Elle ne se caressa même pas, certaine que cela ne ferait qu’ajouter à sa frustration, mais, l’alcool aidant, trouva finalement un certain soulagement dans le sommeil.
Lorsqu’elle descendit prendre son petit-déjeuner le lendemain, la température avait bien baissé. Le ciel était en fait devenu nuageux. Pour une fois, Constance avait dressé la table à l’intérieur. Et également contrairement à son habitude, elle qui était toujours tirée à quatre épingles était encore enveloppée dans son peignoir de soie quand Laure entra dans la cuisine.
— Laure, ma chérie, je suis vraiment désolée, je t’avais concocté un programme de derrière les fagots pour aujourd’hui, mais je me suis reveillée avec une douleur lancinante dans les reins et je vais devoir me reposer aujourd’hui, je le crains, dit-elle. Mais si tu veux, pourquoi n’accompagnes-tu pas Alain ? Il doit passer à son club hippique pour soigner un cheval qu’il a là bas. Tu montais beaucoup, dans le temps, n’est-ce pas ? Si tu veux, vas-y jeter un coup d’œil, peut-être pourrions-nous organiser une ballade à cheval un de ces jours ? Et puis j’aimerais bien que tu fasses mieux connaissance avec Alain.
Laure hésita un instant puis donna son ...