Le projet artistique (3)
Datte: 01/11/2021,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Yojik, Source: Xstory
... c’est pour ça, percuta d’un coup Marie-Françoise.
— On est désolé, tous les élèves disent ça en douce sans trop réfléchir. Juste parce que vous êtes la prof d’allemand, expliqua Olivier. Vous êtes de quel coin d’Allemagne ?
— Mais putain, Olivier qu’est-ce qu’on s’en fout ? C’est pas le moment des mondanités, pensai-je.
Mais sa question se révéla fort utile.
— D’une petite ville de Thuringe en banlieue d’Erfurt.
— Mais c’est en RDA ça !
Voilà que Sylvie ramenait sa science. Et ça changeait quoi ? Mais soudain, je compris quelque chose. Cela faisait plusieurs années qu’elle était dans cet établissement. Donc elle était en France avant la chute du Mur.
— Vous avez pensé le Mur de Berlin pour aller à l’Ouest alors ? risquai-je.
— Non seulement la frontière pas très loin de ma ville natale, me répondit-elle.
Quel con ! Je compris soudain un peu mieux la phrase qu’elle nous avait dite la première fois, sur son foyer réuni. Le 3 octobre, les deux Allemagne étaient officiellement réunifiées. Je commençais aussi à entrevoir tout ce qu’elle avait pu subir pour arriver ici.
— Ma carrière est finie ici ! J’ai frappé une élève !
C’était pour ça qu’elle s’était mise à pleurer, la colère l’avait emportée un court instant, mais cela allait lui coûter cher.
— Et nous aussi, dit Amandine.
C’était vrai que dans la situation dans laquelle Mme T nous avait trouvés, nous risquions gros également. Même les autres, ils n’avaient pas été aussi loin ...
... qu’Amandine et moi, mais ils allaient le sentir passer.
— Nous sommes tous mal barrés. Oui vous allez avoir des problèmes Madame. Mais quand vous devrez vous expliquer sur les circonstances. On va tous prendre.
Elisabeth avait raison, nous étions tous plus ou moins dans le même bateau.
— Mais j’ai rien fait moi, dit Sylvie.
— Tu avais pourtant la main dans ton soutif à te tripoter les nichons tout à l’heure, lui asséna Germain.
— Et tu as pris un plaisir certain à me voir fessée, rajouta Amandine.
— On est tous liés, dans la même galère. Rien de ce qui s’est passé ici ne doit sortir d’ici. Comme dit mon père :
What happens in Vegas stays in Vegas"."
Carine n’avait pas tort, mais bon, c’était bien beau. Ca ne garantissait pas le silence de tous. L’un d’entre nous pouvait cracher une version qu’il l’arrangeait pour se protéger et nous plonger dans une belle merde. Nous en avions tous conscience. Mais comment s’assurer du silence de tous ? Elisabeth trouva une solution :
— Faut qu’on fasse un pacte. Un truc dans lequel on explique ce qu’il s’est passé et signé par tout le monde.
— Et chacun en garde une copie avec lui, poursuivit Olivier.
Tout le monde acquiesça, même Sylvie. Elle n’avait pas fait grand-chose, mais je connaissais un peu ses parents de réputation, enfin surtout son père. Ce n’était pas un rigolo d’après les comptes-rendus des réunions du conseil des parents que mon père avait pu faire à la maison. Elle risquait probablement plus que la ...