À l'italienne (1)
Datte: 31/10/2021,
Catégories:
Gay
Auteur: Croquignole, Source: Xstory
Le trajet en train de Genève jusqu’à Venise avait pris toute la nuit. Il était aux alentours de huit heures du matin lorsque je me suis réveillé au son du crissement des wagons ralentissant. Comme si de rien n’était, le train s’immobilisa doucement aussitôt arrivé au quai de la gare. C’est à ce moment qu’une voix informatisée annonça notre arrivée à destination.
Équipé d’un simple sac à dos contenant que l’essentiel, j’empoignais ma canne et me préparais à sortir de l’engin avec le reste des passagers.
Je m’étais foulé la cheville droite lors d’un bête accident. Je courrais sur le trottoir rendu glissant par la pluie lorsque j’ai glissé. La douleur avait été atroce sur le coup. Un passant qui m’avait entendu crier avait immédiatement appelé les secours. Au final, le médecin m’avait dit que je n’avais rien de cassé, heureusement. Mais quoi qu’il en soit, la blessure était toujours douloureuse.
Après quelques efforts, je pus enfin faire mon chemin vers l’extérieur. Je fus agréablement surpris de constater que le temps était beaucoup plus clément ici qu’en Suisse.
Cherchant mon téléphone portable dans les poches de mon pantalon, j’avais prévu d’appeler un taxi une fois arrivé. J’aurais très bien pu prendre un second train vers l’île principale, mais il aurait fallu trop de temps à patienter. Dans un anglais rudimentaire, je pus toutefois me faire comprendre de mon interlocutrice et donner mes coordonnées pour le chauffeur. Approximativement dix minutes plus tard, ...
... je pus monter à bord d’une voiture.
J’étudiais la musique au collège. Plus précisément, le piano était mon instrument de prédilection bien que sachant un peu de violon. Faisant partie de mon cursus scolaire, je devais compléter un stage à l’étranger afin de pouvoir graduer.
Pendant une semaine complète, j’allais être au service des invités d’un endroit très prisé de la région, jouant les demandes spéciales des clients. Les nuits à venir s’annonçaient très prometteuses, spécialement durant cette période de carnaval.
Une fois la voiture arrêtée, j’empoignais mon portefeuille afin d’y récupérer ma carte bancaire lorsque quelqu’un frappa à la fenêtre du chauffeur. Il y avait un homme qui se tenait là. Échangeant quelques mots en italien avec celui-ci, je vis l’homme en question lui donner une poignée de billet. Le chauffeur se retourna et me souhaita bonne journée.
Je sortis prudemment de la voiture, me demandant qui avait bien pu payer pour la course.
— Bonjour, mon garçon ! Tu dois être notre nouveau pianiste. Comment fut le voyage jusqu’ici ?
— Oh, bonjour Monsieur ! Ce fut très bien, merci. Merci beaucoup pour la course en taxi.
— Ah, il n’y a pas de quoi. Je t’en prie, appelle-moi Roberto.
Roberto était le gérant et propriétaire de l’hôtel Excelsior. Dans la cinquantaine avancée, il était d’allure très robuste. En effet, il me dépassait largement en termes de grandeur, mais la première chose que je remarquais était le ventre énorme de l’homme qui ...