1. Télétravail


    Datte: 26/10/2021, Catégories: fh, Collègues / Travail amour, caresses, Oral pénétratio, rencontre, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... s’est installée à la table devant l’écran, les yeux froncés et les épaules rentrées, prête au combat.
    
    — Allô Julie ? Peux-tu relancer l’ordi de Monsieur Rézin, s’il te plaît ? Oui, ben tu demandes à quelqu’un de te transférer sur son poste… Oui… Oui, je t’entends… Non, tu ne l’éteins pas, tu fais juste Ctrl+Alt+Sup… mais si en même temps, deux doigts à gauche et un à droite… voilà… je te remercie… oui, tu peux, si ça ne va pas je te rappellerai… Quelle gourde, celle-là !
    — Mais non, à chacun son domaine, elle gère parfaitement les dossiers.
    — Excusez-moi, je n’aurais pas dû porter de jugement. Mais il y a des choses que je ne pardonne pas.
    — Comme ?
    — Leurs insinuations, ça me gave.
    — Bah ! Laissez dire. J’en ai aussi entendu parler. Honnêtement, j’ai trouvé ça assez flatteur de coucher avec la plus jolie fille du service.
    — Mouais, moyen. Remarquez, il vaut mieux coucher avec le patron qu’avec le balayeur… quoique… On ne peut coucher avec le balayeur que par amour, noble sentiment. Alors qu’on peut coucher avec le patron par intérêt, moins bien…
    — On peut aussi coucher avec le patron par amour, non ?
    — Si, bien sûr. Surtout quand il a une jambe et un bras dans le plâtre, un bandage sur la tête et un autre autour de la poitrine…
    — C’est vilain de se moquer. Le balayeur aussi peut avoir un accident, tomber dans l’escalier, ou glisser sur le sol qu’il est en train de laver. Ça se réparera, vous savez.
    — Je vous le souhaite, vous nous manquez.
    — Moi aussi. Avant ...
    ... de vous voir, je n’imaginais pas à quel point.
    — Allons, allons, si Madame Rézin vous entendait…
    — Il n’y a pas de Madame Rézin. Du moins, il n’y en a plus depuis belle lurette.
    — Ah ? Je vous soupçonne d’avoir été un brin volage.
    — Raté ! C’était l’inverse.
    — Ah oui ? Comprends pas… Quand on a décidé de partager sa vie avec quelqu’un, je n’imagine même pas qu’on puisse aller voir ailleurs. Ou alors, ce n’est pas la bonne personne. Mais aujourd’hui, on a toute facilité pour le savoir avant. Il n’y a plus de mariage forcé ou arrangé.
    — C’est ce qu’on pourrait penser, en fait c’est même ce que je pensais. Ma la réalité est toute autre. Avec moi elle était bien, du reste elle ne m’a rien reproché. Juste qu’elle était mieux avec un autre. Et puis un jour ce sera sûrement un autre encore.
    — Mouais, quelqu’un qui ne sait pas ce qu’elle veut. Une girouette.
    — Un peu, quelqu’un qui vit l’instant, sans souci du passé ou de l’avenir.
    — Et vous ne vous en étiez pas rendu compte avant, vous si fin et intelligent ?
    — Ha-ha ! Non. Si, un peu, mais je pensais qu’à mon contact elle changerait, elle évoluerait. En fait, ça m’a appris deux choses : une, l’amour rend con, et j’étais amoureux ; deux, on ne peut pas changer quelqu’un, quoi qu’on fasse, le fond reste identique, immuable.
    — C’est sûrement vrai. Mais alors vous êtes tout seul coincé ici, sans pouvoir sortir, faire des courses, du ménage, de la lessive ? Et pour les soins ?
    — Une infirmière vient de temps en temps et quand ...
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