Patricia 02 - Histoires de Sexe

Patricia 02

Patricia était d’une humeur remarquable ce soir-là. Comme je lui en faisais la remarque, elle m’avoua la raison de sa joie. Ce matin, en faisant les courses au supermarché, elle était tombée nez à nez avec les parents de Laurence. Bien sûr échange de numéros de téléphone et promesse de venir manger chez eux prochainement.

Patricia n’avait pas téléphoné à Laurence, préférant lui faire la surprise sur son lieu de travail, une agence de voyage. Elle avait également appris que Laurence était toujours célibataire et qu’elle avait essayé de la retrouver en rentrant de Martinique, sans succès. Le déménagement des parents de Patricia lui avait fait perdre le seul lien possible. Moi, son mari, j’étais content pour elle, même si je voyais peut-être une rivale en Laurence.

J’avais décidé que la surprise serait pour ce matin. Nerveuse, je terminais de m’habiller avant de sauter dans la voiture pour faire les quelques kilomètres qui me séparaient de Laurence. Plus je me rapprochais de l’agence et plus mon cœur s’accélérait. En ouvrant la porte, un « Bonjour Madame », prononcé par cette voix que je n’avais pas oubliée malgré les années, me stoppa net. Laurence se figea, livide, elle venait de me reconnaître et heureusement pour elle, elle était assise. Immobiles, face à face, le temps semblait s’être arrêté.

— Bonjour Laurence, venait enfin de sortir de ma gorge.

Elle se leva péniblement et s’avança vers moi. Elle m’embrassa en me serrant fort contre elle.

— Patricia, pour ...

... une surprise, c’est une surprise, je pensais ne jamais te revoir. Tu es rentrée ici par hasard ?

Je dus lui expliquer ma rencontre avec ses parents, qui m’avaient juré de la garder secrète.

— Je ne te laisse pas partir, nous mangeons ensemble à midi.

C’est ainsi que nous nous sommes retrouvées attablées dans un restaurant à nous raconter nos années de séparation. Je la regardais parler et c’est seulement à ce moment précis que je pris le temps de la détailler. Les années n’avaient pas altéré son physique, elle était toujours aussi belle et sensuelle.

— Et toi Laurence, toujours célibataire ?

J’abordais un sujet dont je connaissais déjà la réponse mais pas le pourquoi.

— Oui, célibataire par choix, car je dois t’avouer que j’ai essayé les mecs mais je dois me résigner à admettre que seules les femmes m’attirent.

J’appris qu’elle vivait avec Élise, une jeune martiniquaise typée eurasienne qui l’avait suivie en Métropole pour ses études et par sentiment. Pourquoi, à ce moment précis, un sentiment de jalousie m’envahit, alors que je ne connaissais pas cette jeune femme et que j’avais choisi le chemin du mariage ? Pour chasser ce sentiment, je me mis à repenser au corps de Laurence, ce qui eut pour effet de m’exciter. J’avais éteint un feu pour mieux en rallumer un deuxième !

Moi l’hétéro que je croyais être devenue, je la désirais encore malgré ces années de séparation. Même si je ne laissais rien paraître, j’acceptais avec joie son invitation de passer un ...