1. Une vie d'étudiant gay en province (4)


    Datte: 15/10/2021, Catégories: Gay Auteur: Kevin87, Source: Xstory

    ... suis réveillé vers 3 heures du matin dans le canapé depuis lequel j’avais posé plein de questions à Lucas qui discrètement avait refermé les portes-fenêtres de la terrasse et allumé une petite lampe de salon qui avait dû lui servir de liseuse.
    
    Il avait posé sur mon corps fragilisé délicatement sans que je m’en aperçoive un plaid qui traînait dans le salon et la lecture d’un livre d’Ormesson qu’il avait trouvé sur une table basse l’avait également conduit dans les bras de morphée.
    
    J’avais l’impression d’aller beaucoup mieux, avec une petite faim à l’estomac tout de même. Je contemplais Lucas assoupi dans le fauteuil. Je me suis levé pour aller dans la cuisine, mais si les maisons bourgeoises ont du charme, elles ont aussi des planchers qui craquent. Lucas se leva pour me rejoindre inquiet dans la cuisine et tout penaud, je léchais une cuillère d’une célèbre pâte aux noisettes. Il sourit, je lui tendis une cuillère qu’il plongea aussitôt dans le pot, me demandant ce qu’on faisait là et si c’était bien raisonnable. J’en profitai pour me rapprocher de ses lèvres. Le premier baiser fut hésitant puis nos langues reprirent leur cheminement habituel. Machinalement, j’ai éteint la lumière de la cuisine puis celle du salon et entraîné Lucas par la main vers ma chambre tout en haut de la maison. Un simple drap recouvrait le lit et comme je dors fréquemment les volets ouverts, un halo de lumière extérieure suffisait pour nous guider.
    
    Nus et protégés par le drap, on s’est ...
    ... endormi tout de suite dans les bras l’un de l’autre.
    
    Je me suis réveillé le premier et je ne pus résister à la tentation de mordiller le cou de Lucas. On s’est enlacés comme la première fois pour glisser tranquillement chacun vers le sexe de l’autre comme des félins qui s’éveillent. Le soleil éclairait la chambre dont la fenêtre était restée entrouverte pour la nuit. Petit à petit, le désir est devenu plus intense, les gestes plus fougueux, chacun concentré sur le sexe de l’autre en ne pensant qu’à donner du plaisir. Je sentais que j’allais partir du plus profond de moi-même et que Lucas se raidissait à son tour. Je ne sais pas qui a joui en premier, la compétition n’avait aucun sens ici, mais chacun gardait le sexe de l’autre dans sa bouche jusqu’au moment où nos bouches eurent besoin de se retrouver pour échanger un long baiser.
    
    Finalement, il n’était pas très tard, à peine 9 heures. On descendit prendre un petit-déjeuner. Lucas me fit remarquer que notre relation devenait addictive, qu’il l’appréciait beaucoup sans doute autant que moi, mais qu’il fallait penser à son devenir. Fallait-il que ça reste un amour d’été ? Je devenais étudiant et je vivais chez mes parents. Il était jeune enseignant certes dans une autre composante de l’Université. Il avait un amant avec qui, d’un commun accord, chacun avait des relations ouvertes et il m’en avait déjà parlé. Lucas avait un peu peur que je tombe amoureux de lui et qu’on soit lui et moi dans une situation inextricable. Il ne ...