1. Une vie d'étudiant gay en province (4)


    Datte: 15/10/2021, Catégories: Gay Auteur: Kevin87, Source: Xstory

    Mon ventre me rappela tout l’après-midi les évènements précédents et de retour à la maison après la classe de musique, je me suis endormi jusqu’à l’appel traditionnel de fin de journée du reste de la tribu depuis les rives de l’océan. On n’est pas très moderne et on s’appelle généralement tous les soirs par téléphone. Maman m’a confirmé qu’elle reviendrait en fin de semaine pour assister au concert de clôture et au concours d’improvisation, puis qu’on repartirait ensuite rejoindre le reste de la petite troupe pour les deux dernières semaines de vacances. Sitôt raccroché, je me suis aperçu que j’avais reçu un SMS de Lucas me demandant comment s’était passée l’après-midi. J’ai aussitôt rappelé Lucas en lui proposant de passer boire un verre ou manger quelques restes. Il ne voulait pas souhaiter pénétrer mon intimité familiale en surgissant dans la maison de mes parents.
    
    Il me rassura sur mes maux de ventre en me disant que ça pouvait arriver, en particulier les premières fois où l’on tente de découvrir le plaisir anal.
    
    Soudain, j’ai trouvé un argument de choc pour le convaincre de passer en lui proposant de venir écouter quelques exercices d’improvisation au piano. En se limitant à un verre et au rôle d’auditeur, il était d’accord.
    
    Il arriva une dizaine de minutes plus tard en regardant avec admiration le domicile familial dans cette maison bourgeoise d’un des quartiers chics de la ville. Nos lèvres s’étaient à peine effleurées et je me suis mis au piano, la porte du ...
    ... salon étant restée ouverte sur la terrasse prolongée par la pelouse. Il était admiratif et se rapprocha pour écouter un deuxième morceau en observant le toucher que j’ai travaillé des heures durant sous la houlette de Colette, professeur de piano qui venait à la maison, et des cours bi-hebdomadaires à l’école de musique. Contrairement à d’autres, je n’ai jamais été rebuté par ces exercices répétitifs qui au bout de plusieurs années avaient porté des fruits sans toutefois que je sois devenu un virtuose. Je proposai de servir un verre à Lucas qui se contenta d’un jus de fruit ; pour ma part, j’espérais que la boisson dégazée de la célèbre boîte rouge au marquage blanc permettrait de limiter mes gargouillements incessants.
    
    J’ai joué encore deux ou trois improvisations, un morceau de George Gershwin et un autre d’Erik Satie puis j’ai dû m’absenter pour faire un « stage » aux toilettes.
    
    Mon ventre me tiraillait avec une certaine honte.
    
    De retour dans le salon, j’avais une sensation de jambes molles et je me suis avachi sur un canapé en continuant à discuter avec Lucas, confortablement installé dans un fauteuil. Je me rappelle l’avoir interrogé sur son parcours qui le conduisait à venir enseigner à la prochaine rentrée à l’Université. Mes questions étaient de plus en plus mêlées à des silences et Lucas me fit remarquer que j’étais en train de m’endormir et qu’il allait partir. Il devait être près de 22 heures et la nuit avait maintenant envahi la ville et les jardins. Je me ...
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