1. Sexe o[g]ra[a]l (1)


    Datte: 06/10/2021, Catégories: Hétéro Auteur: langueagile67, Source: Xstory

    ... se mettre en jambes.
    
    Il clique donc sur Répondre pour engager la discussion et se rassurer, c’est peut-être juste un petit con qui veut "taper du pervers" derrière une barre d’immeuble...
    
    Mais non, il a vérifié l’adresse sur Google Maps en mode StreetView, quartier résidentiel, immeuble bourgeois trois étages.
    
    Vu comme il est parti sur un style ampoulé dans l’annonce, il allait continuer dans la même veine, ça lui avait réussi jusque-là.
    
    Bonjour chère demoiselle, madame ? Pourrais-je en savoir plus sur vous ? Par politesse, laissez-moi me présenter, blablabla...
    
    Une vraie lettre de gentleman. Il envoie sa réponse et attend fébrilement la réponse... Attente qu’il prolonge encore une heure à surfer au hasard sur internet quand une notification de réponse apparaît à l’écran.
    
    Sois bien rasé, j’ai horreur quand ça pique. Emilie.
    
    Sylvain reste stupéfait quelques minutes devant cet email laconique. Bon il a un prénom, c’est déjà ça, mais le ton péremptoire le refroidit un peu. Doit-il accepter d’obéir ainsi à cette injonction dépourvue de tout effort d’empathie ? Bon il cherchait un plan cul, il ne connaît pas trop ce milieu ni ses pratiques, si ça se trouve, ça se passe comme ça, on va au plus direct et basta.
    
    Sa décision fut facile à prendre et le lendemain après son travail, rasé de près, il régla son GPS vers l’adresse qu’il n’avait pas eu besoin de noter pour s’en rappeler.
    
    Le même immeuble cossu qu’aperçu sur StreetView, fin XIXe sans ...
    ... doute.
    
    Sylvain a un moment de panique en pensant qu’il n’a rien d’autre qu’un prénom, comment trouvera-t-il la bonne sonnette ?
    
    Son stress redescend quand il s’approche de la porte d’entrée et voit seulement deux sonnettes, dont la plus haute au nom d’Emilie B.
    
    Il sonne, on lui ouvre.
    
    Il gravit les larges marches en bois d’un escalier de maître et finit par accéder au deuxième palier quand une porte s’ouvre.
    
    Une femme entre deux âges, peut-être la trentaine, rousse ou blonde, difficile à dire dans la pénombre du couloir, elle le scrute un moment puis lui fait signe d’entrer.
    
    Elle porte une chemise blanche et une jupette bleue à motifs floraux qui s’arrête juste sous le genou.
    
    Il passe le pas de porte et referme derrière lui.
    
    Sylvain s’était attendu à devoir réagir vite selon la situation, il a une bonne aptitude à évaluer les gens sur leur allure, il se flatte d’un instinct à reconnaître les gens ; et là tous les voyants affichent vert. Cette femme est tout simplement magnifique. La lumière provenant du salon met en valeur les yeux verts et les taches de rousseur, elle fait un sourire poli, mais expéditif.
    
    Elle pouvait lui demander ce qu’elle voulait, Sylvain était prêt à tout, la situation devient irréelle... Et elle l’avait fait venir pour un motif clairement sexuel ? Il n’en revenait pas que ça lui arrive à lui.
    
    — Déshabille-toi et viens par ici.
    
    Sa voix est rauque, mais encore juvénile, peut-être attaquée par la nicotine. Il retire sa veste et avance ...
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