1. Méprise


    Datte: 02/10/2021, Catégories: fh, Collègues / Travail jalousie, caresses, pénétratio, rencontre, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... !
    
    Je me recule précipitamment, mais pas assez vite pour ne pas avoir affaire à l’épouse acariâtre :
    
    — Je peux savoir ce que vous faisiez, petite garce !
    — Je… je me suis trompée !
    — À d’autres, vous…
    
    La forte voix de mon mari résonne alors :
    
    — Ma femme vient de vous dire qu’elle s’est trompée de personne, et moi, je la crois !
    
    Surprise, la femme tourne la tête vers Éric, elle reste comme figée. D’une voix ferme, mon mari continue :
    
    — Comme vous pouvez le constater, votre mari et moi avons la même veste, la même corpulence, la même taille et aussi les mêmes cheveux poivre et sel. La méprise est largement possible.
    
    L’épouse jalouse recule un peu. Il est vrai que mon mari sait en imposer quand il le désire ! Maugréant, elle s’éloigne un peu, faisant signe à son époux. Avant de la rejoindre, celui-ci a le temps de murmurer :
    
    — Je vous rassure, il n’y a pas de mal. Mais je regrette que je ne sois pas votre chéri.
    
    Puis il s’éloigne, comme à regret, entraîné par sa femme qui grommelle, je ne sais quoi. Me sentant tout idiote, je reste figée sur place. Souriant, Éric s’approche de moi :
    
    — Tu n’en feras jamais d’autres, toi !
    — Ah merde alors, j’aurais juré que c’était toi !
    
    Mon mari regarde le couple qui s’éloigne dans la grande allée :
    
    — Je te crois sur parole… C’est vrai que, de dos, il me ressemble, d’après ce que je me souviens de certaines photos.
    
    Puis il me regarde avec amusement :
    
    — Pendant que tu agressais ce pauvre malheureux, tu ...
    ... lui disais quoi ?
    
    Je lui explique pour les deux kilos de tajine. Main dans la main, nous partons au rayon Traiteur. Puis les jours suivants, j’oublie cette méprise.
    
    Ce midi, je décide d’aller me balader dans le parc Louis-Pasteur, qui est un peu plus loin que celui de Rocheplatte dans lequel je vais la plupart du temps, quand c’est possible. Il faut beau et j’ai envie de changer un peu, et tant pis si je dois marcher un peu plus. Arrivée sur place, je m’installe sur un banc désert, et je commence à déguster tranquillement mon sandwiche.
    
    — Mais oui, c’est bien vous !
    
    Surprise, je lève la tête et je me retrouve nez à nez avec l’homme que j’avais pris pour mon mari. Cet épisode remonte maintenant à un bon mois, je pense.
    
    — Ah c’est vous ? Bonjour…
    — Michel, mon prénom est Michel.
    — Bonjour, Michel. Moi, c’est Danielle.
    — Amusant, Danielle, Michel, ça rime ! Bonjour, Danielle.
    
    De la main, il désigne la place vide sur le banc :
    
    — Je peux ?
    — Allez-y.
    
    Il s’assied à côté de moi :
    
    — Je suis content de vous rencontrer… Même si je reconnais que ma femme n’a pas du tout apprécié, et encore, elle n’a pas tout su !
    
    Je comprends très bien l’allusion, je bafouille un peu :
    
    — Je… je croyais que j’avais affaire à mon mari…
    
    Il soupire :
    
    — Oui, je sais… je ne le sais que trop bien !
    — Ah bon ?
    — Il y a comme un gros gouffre entre votre couple et le mien.
    — J’ai cru comprendre que votre femme n’était pas… très… facile à vivre…
    — Oh, vous pouvez dire ...
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