1. Far from Big Apple


    Datte: 01/08/2018, Catégories: fh, 2couples, fbi, handicap, voiture, autostop, amour, noculotte, policier, aventure, Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe

    ... sage-femme a pas réussi à me rattraper et que je me suis pété la cheville en tombant de la table d’accouchement !
    — Merde, la conne, m’a répondu Lilly qui visiblement avait pris mon baratin au pied (!) de la lettre.
    — Mais non, ai-je rectifié, je suis né comme çà ! Point ! Malformation congénitale, parce que ma vieille avait trop bu !
    — C’est pas de bol, mais ça t’empêche pas d’être mignon. Je vais te dire, quand j’étais gosse, avait alors ajouté Lilly avec une candeur désarmante, le chien que j’aimais le plus, y boitait aussi, vu qu’il avait une patte en moins.
    
    Qu’elle me compare à un clebs ne me réjouissait pas plus que çà, mais j’avais compris l’intention.
    
    Trente kilomètres plus loin, je connaissais tout de la vie de ma très bavarde passagère : sa jeunesse dans le Missouri, la tannerie familiale dont les odeurs pestilentielles étaient bien pratiques pour masquer les relents de la distillation frauduleuse d’alcool, le soi-disant producteur qui l’avait "enlevée" à dix-sept ans à peine pour la caser comme stripteaseuse - gogo-girl – entraîneuse dans un bar infâme du Bronx, toutes ses galères, ses désillusions et ses espoirs, tout, jusqu’à la panne de sa tire "empruntée" à un micheton. J’ai pas retenu tout ce qu’elle m’a dit ce jour-là, mais je me souviens parfaitement de la suite…
    
    — Tu comprends pourquoi je m’en fous de laisser cette bagnole au bord de la route. Tout ce que je veux, c’est rentrer au Missouri, à pied, à cheval, en voiture, en bus, peu importe. ...
    ... Mais si je peux faire un bout de chemin avec toi, ça ne me déplaît vraiment pas…
    — Je te l’ai dit, le Missouri, c’est sur ma route, alors te bile plus, tu seras chez toi dans deux ou trois jours.
    
    Bondissant de joie, Lilly me saute au cou et me colle un baiser sonore sur la joue. Surpris par cet élan, je fais une embardée sur la route heureusement déserte.
    
    — Hey, calmos, t’es gentille mais un peu brutale. Fais gaffe !
    — Ok, t’inquiète, je sais me tenir. Et même être très câline, me ronronne-t-elle à l’oreille en se lovant contre moi.
    
    Ses seins rebondis et fermes appuient contre mon bras et ce contact réveille un peu plus Popaul. Un peu plus, car depuis trente bornes que je louche sur les cuisses dorées, Popaul s’affole un peu. Et je ne vous parle pas des tétons qui tendent le tissu de son boléro. C’est bien comme ça que vous appelez cette sorte de tee-shirt à bretelles fines, tee-shirt qui laisse le ventre nu ? En tout cas, Lilly a dû se tromper de taille, parce que le tissu peine à recouvrir ses seins, et l’arrondi des globes apparaît à chaque mouvement qu’elle fait.
    
    Comme la bougresse vient poser sa main sur ma cuisse, l’affolement gagne ma braguette. Puisqu’elle semble décidée à rester plaquée contre moi, je passe mon bras droit autour de ses épaules et ma main se pose négligemment juste sous sein droit.
    
    Lilly est moins timorée que moi, ses doigts grimpent allègrement sur mon jean, dessinent deux-trois arabesques avant de plonger entre mes cuisses. Sa main ...
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