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Dérapage incontrôlé
Datte: 29/07/2018, Catégories: fh, fhh, hplusag, cocus, inconnu, caférestau, Auteur: Lauriolan, Source: Revebebe
... empreintes que nous étions les seuls à pouvoir décrypter sans ambiguïté participaient à notre jeu pervers. Une fois nos invités éclipsés nous « remettions les petits plats dans les grands » pour des ébats bien plus longs et inventifs, le plus souvent dans le salon où nous avions dîné, imprégné encore de l’odeur de nos convives. Il semblait alors que notre attirance animale devrait durer toujours… mais avec le temps, une distance vint s’insinuer entre nous. Au tout début nous ne vivions que l’un pour l’autre et que l’un par l’autre. Nous n’avions aucun désir d’avoir des enfants et de voir ainsi la moindre personne fragiliser notre lien si fort. Mais je m’aperçus avec le temps qu’Aurélie exprimait moins fréquemment ces épanchements affectueux auxquels elle m’avait habitué. Il y avait quelque chose qui se normalisait dans notre relation. Nous avions des relations intimes régulièrement, mais de moins en moins ces coups de folie où nous nous mettions en danger au risque d’être surpris. Surtout, comme il arrive souvent avec le temps, nous renoncions peu à peu à évoquer nos fantasmes de façon explicite, comme nous le faisions si naturellement au tout début. L’espacement de nos ébats que je ne souhaitais pas, m’incitait à être plus attentif aux moments maintenant trop rares où Aurélie exprimait son désir pour moi. Je constatais ainsi que lorsque nous passions une soirée où il y avait un type que je savais être « son genre », elle s’abandonnait bien plus volontiers le soir à ...
... mes caresses ; et elle qui aimait tellement me regarder au début avec tendresse… fermait alors immanquablement les yeux tout en jouissant. C’était encore plus évident quand nous allions en boîte, ce que je faisais pour lui faire plaisir car ce n’était vraiment pas mon truc, mais je savais qu’après avoir dansé au milieu de ces corps surchauffés, j’avais droit au grand jeu à la maison, comme si nous redevenions l’espace d’un instant, hélas trop furtif, les jeunes amants fougueux de nos jeunes années. Au fur et à mesure que je voyais s’espacer nos rapports amoureux, je cherchais à savoir ce qui se passait dans la jolie tête de mon brin de femme. J’avais bien mon idée sur l’excitation qui l’animait après avoir vu un « beau gosse », mais je ne savais comment aborder le sujet sans la brusquer et provoquer en elle une distance plus grande encore à mon égard. Je choisis un jour, le moment apparemment le plus anodin pour évoquer le sujet. Elle parut vraiment gênée que je lui parle du désir qu’elle pouvait éprouver pour d’autres hommes. Je savais qu’elle avait déjà parlé de ça avec des copines, mais entre nous c’était plutôt un sujet tabou. Je voyais bien, comme je le craignais, qu’elle se refermait sur elle-même. En même temps, son attitude me confortait dans l’idée que j’avais vu juste. Les jours passèrent comme si cette conversation n’avait pas existé… sauf qu’à partir de ce jour, elle refusa d’avoir des rapports avec moi… et il se passa plusieurs semaines d’abstinence ...