1. Histoire des libertines (37) : Caroline-Mathilde, reine du Danemark, un destin tragique


    Datte: 28/07/2018, Catégories: A dormir debout, Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... crimes » perpétrés par le favori.
    
    À la suite de ces révélations, un comité de quatre nobles fut envoyé à Kronborg pour interroger la reine. Lors de leur première visite, Caroline-Mathilde refusa de s'entretenir avec eux, répondant que « elle ne reconnaît aucun tribunal autre que la cour du roi ». Dans les dernières visites du comité, la reine a nié toutes relations adultérines avec Struensee, dans l'unique espoir de le sauver.
    
    Le 9 mars 1772, une confession signée par Struensee fut présentée à Caroline-Mathilde. Dans un dernier élan d'espoir, elle signa également une confession reconnaissant sa culpabilité et portant la faute sur elle-même, espérant ainsi atténuer le sort de son amant, bien qu'elle ait été pressée ou manipulée très probablement pour admettre l'affaire par l'interrogateur du comité.
    
    LE SUPPLICE DE L’AMANT
    
    Christian VII signa l'arrêt de mort qu'on lui présenta et qui fut exécuté par la décapitation des deux condamnés, Brandt et Struensee, le 28 avril 1772.
    
    L’exécution fut particulièrement barbare : main droite tranchée, décapités et corps démembrés. Comme le rappela plus tard Caroline-Mathilde, elle a intuitivement connu la mort de son amant
    
    LE PROCES DE LA REINE
    
    Le 24 mars 1772, un acte d'accusation contre la Reine fut présenté au tribunal, composé de trente-cinq membres de la noblesse. Le jugement fut rendu le 6 avril : son mariage avec Christian VII était dissous.
    
    Son frère, le roi d’Angleterre Georges III, ne fit rien pour la ...
    ... défendre. A la suggestion de George III, la nouvelle résidence de sa « sœur criminelle » devait être le château de Celle, situé en Hanovre. Quant à ses deux enfants, le prince héritier Frederick et Louise Augusta, elle dut les abandonner à Copenhague et ne les a jamais revus.
    
    EXIL
    
    Caroline-Mathilde va connaitre le même sort que sa malheureuse arrière-grand-mère, enfermée aussi dans un château, celui d’Alhden.
    
    A la différence de Sophie-Dorothée, qui connut un exil de 32 ans, le séjour de Caroline-Mathilde durera peu.
    
    À Celle, Caroline-Mathilde eut une vie paisible. Elle est rejointe par son amie, la comtesse Louise von Plessen.
    
    Désireux de changer le pays par le retour de Caroline-Mathilde en tant que régente et gardien du prince héritier, elle conservait des partisans.
    
    Caroline-Mathilde était prête à agir, mais seulement avec le consentement de son frère George III, craignant pour la vie de ses enfants. George III était prêt à soutenir sa sœur et le complot, mais à la condition que les conspirateurs devaient d'abord gagner le pouvoir au Danemark.
    
    Caroline-Mathilde a envoyé une lettre à son frère, dans laquelle elle apporta son approbation pour la conspiration, qu'elle nomma « ce plan pour le bonheur de mon fils ».
    
    Caroline Matilde est morte subitement de la scarlatine le 10 mai 1775. Sur son lit de mort, elle a écrit une lettre à son frère dans laquelle elle clamait son innocence.
    
    PRINCIPALES SOURCES
    
    Outre le chapitre que lui consacre Juliette Benzoni ...