Histoire des libertines (37) : Caroline-Mathilde, reine du Danemark, un destin tragique
Datte: 28/07/2018,
Catégories:
A dormir debout,
Auteur: Olga T, Source: Hds
... Struensee (1737-1772), en tant que médecin du roi, qui devient plus tard également l'un des ministres de sa cour.
Beaucoup de choses ont été dites sur Struensee. Pour les uns, il fut un génie méconnu, un martyr. Pour d’autres, un ambitieux, un intrigant, avide de pouvoir et qui, à cette fin, a séduit une épouse malheureuse.
Struensee parvient à gérer l'instabilité mentale du roi, ce qui est un grand soulagement pour tous les conseillers de celui-ci, et le roi lui accorde sa confiance. Le roi ne jure plus que par lui et le nomme conseiller d’État à l’été 1769.
Struensee encourage le roi à améliorer ses rapports avec Caroline-Mathilde. Pendant quelques temps, le roi change son attitude et se montre amoureux de son épouse et assidu auprès d’elle.
La reine est parfaitement consciente que c'est à Struensee qu'elle doit ces améliorations, et son intérêt, comme son affection, pour le séduisant médecin ne fait que croître. Une vaccination couronnée de succès du tout jeune héritier de la couronne accroît encore son influence.
Struensee sait réconforter la reine et s’immiscer dans ses rêves. Il partage avec elle une commune passion pour les «philosophes» français.
On est en plein siècle des Lumières et, à Copenhague comme à Paris, il n’y a de plaisir plus délicat que la conversation. Ladite conversation, de paternelle et protectrice, se fait sentimentale et amoureuse. C’est ainsi que le séduisant médecin devient à l’été 1770 l’amant de la jeune reine, sans cesser ...
... d’être l’ami du roi.
La maladie du roi progressant, le pouvoir de la reine grandit à la cour. Struensee devient conseiller privé du roi le 15 septembre 1770 et dirige de fait le royaume. En juillet 1771, la reine donne naissance à Louise Augusta, dont la filiation est sujette à question.
Struensee ambitionne de réformer le pays selon les préceptes du «despotisme éclairé». Les réformes de Struensee, son autoritarisme et son influence lui suscitèrent de nombreux ennemis. Il finit par être victime d’un coup d’Etat et c’est sur son adultère avec la reine qu’il va tomber.
LA CHUTE
Tout irait pour le mieux dans ce ménage à trois si le zèle réformateur de Struensee ne heurtait trop d’intérêts.
C’est la reine douairière, Julia-Maria, qui hait Caroline-Mathilde, qui sera l’organisatrice du complot. Une troupe de militaires pénètre dans le château royal dans la nuit du 16 au 17 janvier 1772. Une partie se rend dans la chambre du roi pour éviter qu’il n'intervienne en faveur de son conseiller et lui faire signer un mandat d'arrêt.
L'interrogatoire de Struensee débute le 20 février 1772, en reconnaissance du « crime de familiarité » à l'égard de la reine, mais il n'a rien admis d'autre pendant les trois jours suivant l'aveu.
Plus tard, Struensee tenta à maintes reprises de transférer la responsabilité de l'adultère sur Caroline-Mathilde.
Le principal associé politique et ami de Struensee, Enevold Brandt, interrogé en même temps, aurait admis sa connaissance des « ...