1. Allo Doctor Fellatio


    Datte: 27/07/2018, Catégories: fh, Oral confession, filmx, Auteur: Zahi, Source: Revebebe

    Allo Doctor Fellatio
    
    Au début, il y a eu cette petite annonce dans un de ces prospectus qui souvent s’empilent dans des présentoirs publicitaires qui traînent dans les cafés et dans les couloirs des galeries commerciales. À peine deux lignes et un numéro de téléphone. On cherche des hommes, des vrais hommes,« Very real men » en anglais, c’est ainsi que c’était écrit. Juste une précision, mais elle était de taille, car écrite en gros caractères, entre 18 et 30 ans. Il fallait comprendre entre les lignes, mais je n’avais rien compris. Bien payé aussi, c’était noté« highly Paid » en gras, c’est ce qui avait retenu mon attention, puisque justement j’étais en manque d’oseille cet hiver-là. Je vivais en« survival mode » sans avoir de« survival kit », et je fouillais toutes les annonces depuis des jours et des jours dans l’espoir de dénicher un petit boulot pas trop prenant. Surtout pas veilleur de nuit comme je l’avais fait plusieurs fois, c’est un job attirant qui, au premier abord, est facile puisqu’il ne nécessite aucun effort physique, mais qui, à y réfléchir honnêtement, casse complètement le rythme biologique et bousille, lentement mais inexorablement, les études et toute la vie. Je cherchais juste de quoi gagner un peu d’argent de poche et terminer tranquillement mes deux derniers trimestres d’étude, les fameux« Last quarters ». Après, pensais-je, diplôme en main, je m’envolerai loin, je traverserai l’atlantique et remettrai pied sur la rive sud de la méditerranée, là ...
    ... où, certes, on ne gagne pas trop, mais où l’on vit et l’on respire l’air, la mer et le désert. J’avais juré de ne plus revenir dans cette ville verticale, bruyante, écrasante et surhumaine. Elle me dépassait, cette ville. Je n’étais pas De Niro, je ne pouvais pas y jouer le « Taxi Driver ». J’étais plutôt comme Bardamu, elle m’étoufferait et me réduirait en miettes cette ville. Corps et surtout âme.
    
    J’avais pensé à plusieurs possibilités pour ce job. Ce qui m’aurait plu le plus, c’est de faire le serveur dans un de ces bars où l’on voyait les nanas épouser les poutrelles d’un manège tournant, se lover sur elles tout en se débarrassant petit à petit de ce qu’elles portaient, et laisser découvrir graduellement leurs appâts, en ne gardant en fin de course que leurs grandes chaussures en polystyrène aux talons de plus de vingt centimètres. Cela m’aurait bien tenté ça, je pourrais les voir, ces nanas, grandes et filiformes, charnues ou dépouillées, de toutes les races, ultra maquillées et couvertes de paillettes scintillantes sous les feux tournants et stroboscopiques des projecteurs multicolores. Collées aux barres d’acier luisantes, elles y frottent la raie du cul ou l’entre-deux seins, tout en dansant au rythme du blues ou de la salsa qui jaillit de toutes les directions au milieu des mille mains tendues, des éclats de rires graves et tranchants, des cris gras et grossiers des admirateurs saouls et jamais rassasiés. Que c’est beau tout ça. Et puis, à l’occasion, si je pouvais ...
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