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La rencontre
Datte: 23/07/2018, Catégories: fh, nonéro, Auteur: Frédichounet, Source: Revebebe
... droite. Il me souriait tendrement en me regardant dans les yeux. Le regard le plus franc qu’aucun homme ne m’a jamais lancé ! Le plus doux aussi. — Bonjour. J’étais pétrifiée. Incapable du moindre mouvement. Il a posé son avant-bras gauche sur la table et s’est approché. Stupidement, j’ai eu peur qu’il ne m’embrasse. En même temps, j’ai trouvé ses yeux très brillants… humides. Il s’est contenté d’essuyer mes joues avec son mouchoir. Il a eu une grande aspiration, l’a retenue quelques secondes et a expiré longuement. Comme s’il refoulait à grand peine des larmes, lui aussi. — Ça va mieux ? — Oui… J’ai détesté la voix de petite fille qui lui a répondu ! Il n’a pas eu l’air de le remarquer, m’a juste souri, comme pour confirmer qu’il le pensait aussi. Il a posé le mouchoir sur la table et… m’a pris une main dans les siennes ! Je n’ai même pas tenté de la reprendre. Son regard m’inspirait une confiance sans borne ! Il me disait, avec ses yeux, que jamais il ne me ferait de mal. Ça a l’air exagéré sur le coup, mais c’est ce que j’ai ressenti. — C’est juste une salope qui vient de prendre mon cœur et de le lacérer, et de le foutre en morceaux ! Avant que j’ai pu retenir mes mots, je lui ai révélé : 1. que j’étais lesbienne, 2. que je venais de me faire plaquer, et enfin… le pompon : que j’avais un langage de charretière ! Il m’a lancé un petit regard de reproche, mais sa bouche continuait à sourire. Je me suis levée, morte de honte. Il m’a rendu ma main en la ...
... caressant doucement, comme à regret. — Vous n’êtes pas obligée de partir… — Euh… J… Si, j’ai à faire… Je ne savais plus quoi dire, ou faire ! Alors j’ai fui. Le lendemain, quand je suis retournée au café, il n’était pas là. J’ai commencé par me rendre près de la caisse pour payer mon thé de la veille ! La patronne m’a dit que le jeune homme l’avait payée. Je suis allée m’asseoir et je l’ai attendu ! Il n’est pas venu. Le jour d’après non plus ! Une semaine plus tard, à peu près, je l’ai vu dans la rue. Il tenait une fille par la main et lui souriait tout en lui parlant. J’ai détesté cette fille : une espèce de petite nana toute maigre et trop mignonne ! C’est sûr qu’avec mes 125 Kg, "je ne faisais pas le poids -un comble- !" (Non, je n’étais pas jalouse !). J’ai détourné la tête pour qu’il ne me voit pas. Et j’ai pris la route de chez moi, la tête dans les épaules. — Bonjour. J’ai entendu sa voix en même temps qu’une main saisissait la mienne. La gravure de mode se tenait légèrement en retrait. Il avait lâché sa main. — Vous allez bien ? Décidément, je serai toujours incapable de lui parler ! Il a une de ces façons de me surprendre, aussi ! — Je m’appelle Frédéric, et voici ma petite sœur, Sarah. "Bonjour", me fait-elle en me tendant la main. Elle a le même sourire que son frère. Ils sont tous comme ça, dans la famille ?!… ou bien… — Et vous, vous vous appelez comment ? Enchaîne-t-elle. Bon. Si je reste comme deux ronds de flan encore une ...