Merci pour tout - Histoires de Sexe

Merci pour tout

... destinant à l’enseignement et l’autre espérant rejoindre une grande école. Après que le serveur leur eut apporté leurs consommations, la conversation sembla marquer un léger pas que chacun put ressentir. Philippe se dit qu’il était temps qu’il aborde le sujet principal de cette rencontre qu’il avait provoquait :

— Excusez-moi pour mon indiscrétion, mais hier j’ai entendu quelques mots de votre conversation. Vous parliez des difficultés à étudier quand, pour finir les fins de mois, il faut trouver et assumer un job temporaire.

Karine comme Julia étaient devenues très attentives et leur attitude trahissait une certaine réprobation d’avoir été écoutées mais aussi une certaine curiosité à connaître où Philippe voulait en venir.

— Je pense que cela va vous choquer peut-être mais vous avez cité dans vos propos qu’une de vos amies était devenue « sugar baby ». J’ignorais ce que voulait dire ce terme, aussi je me suis renseigné auprès de mon ami – Google -. Je dois vous avouer que j’ai été fort surpris. Pas tellement du fond, qui a toujours existé, mais de la forme qui semble être devenue une attitude très courante.

Les jeunes femmes se lancèrent un regard qui semblait dire – « Gonflé le gars, mais où veut-il en venir ? ». Philippe poursuivit :

— J’ai passé ma soirée à réfléchir à cela et à examiner ma situation et mes désirs. J’en ai conclu qu’il me conviendrait sans doute très bien de trouver une « sugar baby » que je pourrais aider.

Un petit silence s’ensuivit ...

... qui permit à Philippe d’observer l’air profondément étonné de ses interlocutrices. Devant leur non réaction il enchaîna :

— Vous devez avoir une amie que cela pourrait intéresser, aussi je vous demanderai d’y réfléchir, d’en parler avec elle. Je comprends que c’est une chose délicate mais il me semble que de nos jours on perçoit les choses différemment qu’à mon époque. Qu’en dite-vous ?

Karine et Julia se regardaient l’air circonspect. Chacune attendait que l’autre prenne la parole. Finalement Karine se lança :

— Philippe, je… nous, sommes un peu surprise par votre requête. Non pas véritablement choquées. C’est délicat mais si vous y tenez, on va y réfléchir. On vous connaît très peu et il nous est difficile de ce fait de vous « proposer » si je puis dire, excusez l’expression. Je pense que pour remédier à cela nous pourrions nous rencontrer encore pour faire plus ample connaissance.
— Je suis parfaitement d’accord avec vous. Cela est très raisonnable.

Ils décidèrent de se retrouver le lendemain à la même heure. Philippe passa les vingt-quatre heures suivantes très excité. L’audace de sa demande l’effrayait un peu mais il était heureux de la tournure qu’avait pris l’évènement. Les filles ne l’avaient pas envoyé bouler et même avaient laissé voir un certain intérêt à sa proposition. Le hic était de savoir comment serait l’éventuelle candidate. Il fallait que tout de même elle lui plaise. Il pouvait toujours trouver un prétexte de dernier moment pour reculer et ...