Dentelle vert espoir
Datte: 20/07/2018,
Catégories:
fh,
amour,
intermast,
entreseins,
Oral
nopéné,
Auteur: Nymphea, Source: Revebebe
— Attends.
Ses lèvres frôlent ma gorge, sa main glisse doucement le long de ma hanche. Je meurs d’envie de m’abandonner à sa caresse, de ronronner comme un chat sous ses mains câlines, mais d’abord il faut que je lui dise.
Je me suis juré de ne pas revivre la catastrophe des fois précédentes. Je ne pourrais pas le supporter. Je m’étais même promis de ne plus jamais me retrouver dans cette situation, mais je n’ai pas pu résister. Je n’ai pas pu lui résister.
C’est une histoire presque classique. C’était l’ami d’un ami, on s’est rencontrés pendant une soirée. On a beaucoup discuté. On s’est revus, on a parlé de nos livres préférés autour d’un café. On a commencé à faire des sorties ensemble. À aller au ciné. À devenir des amis de plus en plus proches. À se téléphoner presque tous les jours. J’ai essayé de garder mes distances, je voulais qu’il reste un ami. Mon meilleur ami, mais un ami tout de même. J’ai cru que je pourrais conserver notre relation telle quelle, une relation qui aurait tout d’une relation amoureuse, mais sans le contact. Mais je suis consciente qu’il veut plus. Il est patient et je suis faible. J’ai essayé, mais je n’ai pas pu résister à un peu de chaleur humaine, je n’ai pas pu résister à un homme qui me plaise pour la première fois depuis…
Cet après-midi, il a fini par sauter le pas. On flânait en mangeant une glace. Il s’est arrêté, et m’a embrassée. La mangue et le citron se sont mélangés au bout de nos langues.
Et maintenant, sa porte ...
... d’entrée s’est refermée en claquant derrière nous. Je suis dans son appartement, parce que je n’ai pas pu résister à une caresse. À sa bouche sur ma peau. À sa main posée sur mes côtes, si près de ma poitrine. Je sens sa chaleur à travers le tissu léger de ma robe et j’ai envie qu’il promène encore cette main, j’aimerais la sentir partout sur mon corps. Je frémis de la frustration de ces mois de désirs inassouvis, d’avoir été si près de lui pendant si longtemps sans oser m’approcher. J’ai envie de jeter ma robe à terre, là tout de suite, mais non. Il faut lui dire. Contre tous mes instincts qui me hurlent de me fondre dans ses bras, je me force à faire un pas en arrière.
— Attends. Il faut que je te dise quelque chose. Je …
Il FAUT que je lui dise. Il faut que je lui explique, seulement je n’arrive pas à desserrer les dents. Les mots sont trop énormes, ils restent coincés dans ma gorge et m’étouffent. J’étouffe. Comment lui expliquer ? Comment réduire en trois mots la douleur, la honte, la peur panique qui m’envahit parfois ? Comment résumer ces longues années dans le brouillard, l’envie de me rouler en boule, et les visites humiliantes chez les spécialistes ? Je n’y arrive pas. Je suffoque sous ces mots qui ne veulent pas sortir, qui ne peuvent que se transformer en sanglots. Pourtant, je ne veux pas pleurer, pas maintenant devant lui. Je serre les dents. À cet instant, je préférerais être morte.
Mais lui ne voit pas les choses comme ça. J’imagine que ma détresse se ...