Une petite page d'histoire - Histoires de Sexe

Une petite page d'histoire

... épouse.
— Toi et moi avons les mêmes goûts en matière de femme, c’est aussi simple que ça.
— Ce qui n’est pas faux, Père.
— Ce qui n’est pas faux, mon fils, c’est que tu sais très bien imiter un perroquet !

Mon héritier se contente de sourire. Il va me falloir beaucoup de patience avant de pouvoir m’éclipser avec ma nouvelle épouse, mais je ne serai pas obligé d’attendre la fin des réjouissances pour cela, c’est l’un des privilèges d’être marié. Et contrairement à certains Grands de ce monde, personne ne sera assis autour du lit conjugal pour vérifier si le mariage a été bel et bien consommé !

Enfin, l’heure tant attendue est arrivée, nous sommes dans notre chambre, au calme. Ce qui n’a pas de prix après la journée assez éprouvante que je viens de vivre, mais il en faut plus pour m’abattre. D’ailleurs, depuis quelques heures, j’économise mes forces en vue d’un combat plutôt doux !

Avachie sur un fauteuil, ma jeune épouse soupire :

— Monsieur mon mari, j’espère que vous n’avez pas prévu de grandes choses pour cette nuit, car je suis un peu fatiguée de cette folle journée ! Une très belle journée, il est vrai ! Rien que pour cette journée, ça valait le coup de me marier avec vous !
— C’est déjà très flatteur, alors que nous venons juste de commencer ! Je reconnais que moi-même, je ne suis pas au pic de ma forme, mais j’aimerais quand même vous donner un bref aperçu.
— Je suis votre épouse et je vous dois obéissance, mais s’il vous plaît, ménagez-moi !
— ...

... J’ignore comment le Roi s’y prend dans l’intimité avec ses maîtresses, mais je puis vous assurer qu’il n’est point besoin de faire des folies spectaculaires à vous rompre le corps en mille morceaux !
— Dans ce cas, offrez-moi cet aperçu, je ne demande qu’à apprendre…

Amusé par sa réponse, je m’approche doucement d’elle. J’aime beaucoup la façon qu’elle a de me dévisager…

Un peu intimidée, ma toute récente femme se présente à moi dans une chemise de nuit blanche, légèrement transparente, ce qui me permet de constater que le Roi a bon goût en matière de femme, et moi aussi. Alors que je viens d’ôter ma chemise pour apparaître torse nu, Louise-Françoise s’exclame :

— Holala, vous êtes couturé de partout !
— J’ai fait quelques guerres, et pas forcément en arrière-ligne. Mais comme vous le voyez, je suis toujours vivant.

Elle sourit, elle approche sa main, et à ma grande surprise, elle suit du doigt une de mes cicatrices. Intrigué, je lui demande :

— Que faites-vous, Louise-Françoise ?
— Je regarde de plus près… cette blessure, vous n’avez pas failli en mourir ? Je le trouve bien près du cœur !
— Ce fut un coup de sabre porté de tranchant, non en pointe. Par contre, la blessure qui est en dessus a bien failli m’envoyer rejoindre mes ancêtres !
— Cette petite marque-là ?
— Oui, cette petite marque est un coup de mousquet qui m’a transpercé de part en part. Vous trouverez la marque de sa sortie dans mon dos.
— Ah bon ? Vous pouvez me montrer ?
— Si ça vous ...