1. Rafik


    Datte: 16/07/2018, Catégories: fplusag, fagée, extracon, cadeau, fsodo, confession, Auteur: Paulo, Source: Revebebe

    ... je n’en ai pas besoin. Tu me satisfais très bien.
    
    Un bisou pour me rassurer avant d’ajouter :
    
    — Et puis à mon âge, je ne vois pas qui en aurait envie.
    
    Quelques jours plus tard, assis à la terrasse d’un café où j’ai mes habitudes, je vois, à la table voisine, un jeune que j’ai croisé plusieurs fois à la bibliothèque municipale. Il se prend la tête avec la serveuse, car il lui manque vingt centimes pour payer son café. Ça m’énerve, alors je sors une pièce et lui tends. Il me remercie. Je lui propose de venir à ma table et on discute de choses et d’autres. Il s’appelle Rafik. Je le revois souvent à ce même café, du coup on se voit presque régulièrement. Peu à peu, j’en viens à lui parler de ma vie sexuelle pour lui faire comprendre que dans un couple, avec l’âge, la routine s’installe, mais que ce n’est pas pour ça qu’on est malheureux. Je lui ai montré une photo d’Yvonne qu’il a regardée assez longuement. Il n’a pas fait de commentaires. Je lui ai demandé comment il la trouvait. Il m’a dit qu’il la trouvait très jolie.
    
    En rentrant, j’ai dit à Yvonne que j’avais montré sa photo à Rafik. Je lui ai aussi dit, en plaisantant, que d’après moi, il aurait bien gardé la photo pour s’en servir le soir dans son lit. Elle m’a regardé un peu choquée, mais sans trop quoi penser.
    
    Je lui ai dit que c’était un beau gars, mais trop timide pour espérer avoir une petite copine avant longtemps, et tout en plaisantant j’ai ajouté :
    
    — Toi qui es si charitable, voilà une bonne ...
    ... occasion pour faire une bonne action.
    
    Ma plaisanterie ne lui a pas du tout plu !
    
    Mais une semaine plus tard, je rentrai du café, elle me dit :
    
    — Alors ton Rafik, tu le vois toujours ? Il a fini par trouver une copine, j’espère.
    — Je ne crois pas, il est plutôt timide et intello. Ça n’aide pas.
    — Tu devrais l’inviter à la maison, le pauvre.
    — Comment ça, qu’est-ce que tu veux dire ?
    — Eh bien, j’ai réfléchi à ce que tu m’as dit la dernière fois et je sais que tu le trouves sympa et j’ai de la peine pour lui.
    — Tu veux dire que tu serais prête à lui offrir ton corps ?
    — Juste une fois, pour rendre service. Il verrait comment une vraie femme fait l’amour.
    
    La semaine d’après, avec difficulté, j’en ai parlé à Rafik. Il a juste dit d’accord, sans plus. On a convenu d’un rendez-vous chez moi le jeudi à 14 heures.
    
    J’ai dit à Yvonne :
    
    — C’est bon, Rafik vient jeudi à 14 heures.
    — Mais tu es complètement fou, je disais ça pour rire, tu te rends compte, j’ai quarante-cinq ans, j’ai passé l’âge depuis longtemps ! Vraiment tu exagères. Tant pis pour toi, tu l’auras voulu !
    
    Elle était vraiment fâchée.
    
    Le jeudi, ma femme avait quand même préparé au salon, un petit thé avec des petits gâteaux. Des petites tasses en porcelaine de la grand-mère, des petites cuillères et une pince à sucre. Le tout sur un plateau.
    
    À 14 heures pile, on sonne à la porte. C’est Rafik. Il est en costume trop grand pour lui, il a un bouquet de fleurs qu’il a dû cueillir lui-même, il a ...
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