1. COLLECTION JEUNE – VIEUX. Camping à la ferme (1/2)


    Datte: 14/07/2018, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: CHRIS71, Source: Hds

    ... l’orage fait rage autour de nous.
    
    Quand nous nous réveillons, nous sommes pendus, attachés, par des menottes chacun à un palan au milieu de la grange entièrement nue.
    
    Devant moi, monsieur Paul est là, son chien toujours Zen couché à ses pieds.
    
    • Alors les Parigots, on vous fait confiance et vous nous piller.
    
    • Comment ça ?
    
    • Ces six coquilles cassées et les pédoncules de mes tomates, je rêve où vous les avez volés.
    
    • Détache-nous vieux conard, arrête de nous prendre pour des cons, nous aussi, détache ma femme et donne-lui ses affaires, je vais te massacrer, tu l’as mise à poil pour mieux la matter.
    
    Comment t’a fait pour nous endormir ?
    
    • J’ai quelques réserves de matériel allemand de la dernière guerre, c’est bien utile pour endormir les voleurs dans ton genre.
    
    • Comment t’appelles-tu ma belle ?
    
    • Julie, monsieur Paul.
    
    • Je vois que tu as compris ma belle, tu veux que je te fasse voir ce que ton mari pense de toi et comment il te respecte ?
    
    • Ne me fait pas chier, détache-moi, vieux poivrot.
    
    Je voudrais que Claude se taise, à quoi bon lutter contre lui dans la situation où nous sommes.
    
    • Tu veux que je te détache, je vais le faire, seulement une main, Julie regarde la force de caractère de ton mec tous en gueule.
    
    Il nous détache une main à chacun, il va sur une étagère et prend un objet, revenant près de nous.
    
    • Claude, choisis !
    
    Je coupe une phalange sur ta main droite, ou deux doigts de la main gauche de Julie, dont celui ...
    ... où se trouve son alliance, trois secondes.
    
    • T’es un vrai fêlé, détache-nous, je vais te les payer tes tomates.
    
    • Deux.
    
    • Arrête de déconner.
    
    • Trois.
    
    • Julie, il a choisi.
    
    • Je te donne une dernière chance, toi ou Julie !
    
    Il prend la main de Claude et place son doigt au milieu du sécateur.
    
    • Non, prends Julie, coupes deux doigts à ma femme.
    
    • Tu vois Julie, la nature humaine, il préfère que tu sois mutilée plutôt que lui, une vraie tantouse, il a des muscles, mais peu de cerveau, je n’aurais pas hésité, je me serais fait mutiler.
    
    • Tu parles, mais je voudrais bien t’y voir, c’est facile quand on tient le sécateur.
    
    Sauter dans l’eau pour me sauver m’a paru un exploit, prendre une décision lui permettant de garder un bout de doigts, il m’a fait voir comme le dit monsieur Paul qu’il est une tantouse.
    
    Il s’approche et me détache mon autre main, je tombe au sol de fatigue, j’ignore combien de temps je suis restée pendue par les bras.
    
    Paul se rapproche de lui le regardant dans les yeux.
    
    • Je suis loin d’en avoir fini avec toi, je vais te faire voir qu’ici c’est moi le patron, pas vrai Brutus.
    
    Le chien se redresse, montre ses cross, émet un grognement et se recouche.
    
    C’est à ce moment que Claude se servant de sa main libre l’attrape par le revert de sa veste de velours maculé de taches diverses.
    
    • Sauve-toi Julie, sauve-toi, court, trouve un village et va chercher les flics, n’hésite pas, même si tu es à poil.
    
    Sans comprendre ...