1. Samia - 52 Un week end à la campagne.


    Datte: 10/07/2018, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: Mia-michael, Source: Hds

    ... semaine de vacances avec ton mari ? À la campagne, par exemple. Ça te plairait ?
    
    Cette fois-ci, je me tais. Sa copine lui demande :
    
    — C’est quoi cette folle, darling ?
    
    Darling (!!) répond :
    
    — Son mari et elle travaillent pour moi. Ils ont essayé de voler la paye des ouvriers, alors je les ai envoyés ici, plutôt qu’en prison.
    
    — Tu as trop bon cœur, darling.
    
    Bon cœur ! Oui, autant qu’un tigre affamé ! Quand il parle aux hôtesses, je l’entends dire :
    
    — On va venir chercher la brune, la rousse peut continuer à travailler.
    
    — Certainement, Monsieur.
    
    Profondes courbettes des deux hôtesses.
    
    On ne vient pas me chercher tout de suite. J’ai le temps d’expliquer mon plan à Ailla. Les hôtesses ont beau crier et me donner des coups sur les fesses, je ne sens rien ou presque. Je lui répète plusieurs fois de suite, en finissant par lui demander :
    
    — Tu as tout retenu ?
    
    — Tout, Samia.
    
    Un garde arrive. Il me passe un collier autour du cou. Plus exactement un épais cercle en fer avec une chaîne comme laisse. Ailla me dit :
    
    — Tiens bon !
    
    — Ouiiii...
    
    Le garde tire sur ma chaîne. On sort de l’usine pour nous diriger vers une camionnette. Il me tire à l’intérieur du véhicule et attache ma chaîne à un anneau au plafond. Je suis obligée de rester debout. Julien est là, il me fait un signe de tête "Ça va ?", je réponds de la même façon "Impec !" Il y a deux Occidentales attachées de la même façon.
    
    On roule pendant une petite heure, debout, se cognant ...
    ... les unes aux autres dans les tournants. Par le pare-brise, je vois qu’on arrive devant une forêt de bambous géants. Lorsqu’on y pénètre, je m’aperçois que cette forêt n’est qu’une ceinture de bambous cachant une haute palissade, surmontée de fils de fer barbelés. C’est une prison ! Deux gardes ouvrent une grande porte et on se dirige vers de vieux bâtiments... Autour de nous, des champs s’étendent à perte de vue. Un peu partout, il y a des gens qui travaillent. Les femmes et les hommes sont nus, à part un collier en fer, des sandales et un très grand chapeau conique, sans doute en paille.
    
    Ce serait une scène... bucolique, s’il n’y avait des gardes qui encouragent les prisonniers en leur donnant des coups de cannes en bambous sur le dos, les fesses et les jambes ! Je remarque que les gardes ne sont pas Chinois, mais Occidentaux.
    
    C’est le cas du garde blond qui vient détacher nos chaînes et nous fait descendre de la camionnette. Julien vient près de moi. Le garde appelle une jeune Chinoise – nue, évidemment – pour lui dire :
    
    — Donne-leur de l’eau.
    
    La fille s’incline en répondant :
    
    — Oui, Maître.
    
    Ah, carrément ! La fille se plie encore en deux, puis va nous chercher deux bouteilles d’eau qu’elle dépose à nos pieds. Le garde nous jette :
    
    — Buvez. Beaucoup !
    
    On lui obéit, ça fait du bien, surtout qu’il fait vraiment chaud. Quand tout le monde s’est désaltéré, le garde nous annonce :
    
    — Vous allez rencontrer vos Maîtres. Quand ils seront à dix pas, vous ...